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Affaire Ballack Obame: le délibéré prévu pour le 28 juillet 2021

IMG Ballack Obame Mebiame bientôt fixé sur son sort.

Hier, mercredi 14 juillet, Ballack Obame Mebiame a comparu devant le tribunal correctionnel de Libreville.  L’activiste est poursuivi pour les  délits de propagation de fausses nouvelles, de trouble à l’ordre public et d’incitation à la révolte contre l’autorité de l’Etat. Des accusations en lien avec l’affaire de la tentative de coup d’état de janvier 2019.

 

Des accusations que n’ont cessé de réfuter celui qui a été arrêté le 21 janvier 2019, deux semaines après le putsch manqué du Lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses hommes.   Lors de l’audience, Ballack n’a cessé de rappeler qu’il était sur les lieux (à la maison Gabon Télévisions) en tant qu’observateur de France 24 et ce, après avoir reçu un coup de fil du lieutenant Kelly Ondo Obiang. « Et à cet instant, avec l'autorisation de Kelly Ondo, il s'est mis à prendre des images en qualité d'Observateur de France 24, et les a publiées sur sa page Facebook », rapporte SOS Prisonniers.  

 

Or, pour les avocats de l’Etat, les messages publiés par Ballack Obame étaient des messages mensongers et qu’ils visaient à troubler l’ordre publics. Me Homa Moussavou (l’avocat de l’Etat)  va ainsi  demander au tribunal de condamner sieur Ballack Obame à 100 millions de Fcfa d'amende pour le préjudice que la République a subi à cause du délit de ce dernier.  Quant au Procureur de la République il va faire observer au Tribunal que Ballack Obame est coordonnateur des jeunes de l'Union Nationale, parti politique de l'opposition gabonaise.

 

Il ajoute que Ballack Obame est un ancien « fauteur de trouble  à l'Université Omar Bongo » et que c'est sûrement pour son aversion pour le pouvoir en place qu'il a voulu profiter de l'occasion pour appeler à la révolte. Par conséquent, le Procureur de la République requiert 5 ans d'emprisonnement dont 3 ans ferme.

 

Un réquisitoire battu en brèche par les avocats de la défense Mes Anges Kevin Nzigou, Irénée Mezui et Jean Paul Moumbembé.

 

Le trio va plaider la relaxe pure et simple de leur client. Me Irénée Mezui va par exemple souligner  le fait que son client était d'abord poursuivi pour « complicité d'atteinte à la sûreté de l'État » et qu'il a bénéficié d'une ordonnance de non-lieu partiel du juge d'instruction. L'avocat va en outre faire l’exégèse du mot « participer ». L’avocat explique que c'est un verbe transitif direct et que la propagande est un ensemble de techniques de persuasion qui a pour but de faire adhérer une opinion, une idée au sein d'un peuple. C'est une action qui s'inscrit dans le temps. Son client Ballack Obame n'a donc participé à aucune propagande au sens de la loi pénale qui est d'interprétation stricte.

 

Quant à Me Anges Kevin Nzigou il va ajouter que son client a été arrêté suite à un malentendu avec le Colonel Sipamio Berre (ancien directeur des services de la contre ingérence militaire qui lui demandait de retirer ses messages sur Facebook), et qu'il n'a jamais participé à une propagande.

 

Même position pour Me Jean Paul Moumbembé qui va  expliquer que pour qu'il y ait une action de propagande, il doit avoir deux groupes: « le propagandeur et celui qui participe à la propagande ». Qui est alors le « propagandeur « ? Interroge Me Moumbembé. Ce d’autant plus, note-t-il,  que Kelly Ondo Obiang n'a pas été condamné pour propagande.  Donc son client Ballack Obame ne peut être condamné pour propagande et incitation.  

 

Après les plaidoiries des avocats,  place à la décision du juge dans 13 jours.

 

 

 

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