Agriculture : 200 postes budgétaires pour renforcer les effectifs d’un ministère amorphe

Les agriculteurs attendent un appui considérable de l'Etat.

Le ministère de l’Agriculture vient de bénéficier de 200 postes budgétaires.   C’est par le biais du communiqué N° 0057 du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), lu par son porte-parole, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, que cette information a été rendue publique.

L’objectif étant de renforcer les effectifs du ministère de l’Agriculture. Une bonne nouvelle dans un département atone et  amorphe  en ce qui  concerne  la mise en œuvre des politiques agricoles visant à réduire la dépendance  alimentaire du Gabon vers l’extérieur. Ces dernières années, les quelques initiatives d’envergues  dans le secteur agricole, ont été menées par les opérateurs économiques étrangers. Sans que le ministre de l’Agriculture ne soit directement impliqué alors que ce département dispose de plusieurs ingénieurs agronomes capables d’apporter une véritable expertise.

Il n’a donc pas été étonnant de constater l’échec de la plupart des projets agricoles sous l’ancien régime. Le fiasco du projet graine à travers le lancement de la société Sotrader par le groupe Olam,  témoigne de cette réalité.  Des  milliards de Fcfa mobilisés pour un projet qui n’a pas dépassé le stade des grandes annonces.

Or, Sotrader avait pour objectif de devenir dans le secteur agricole une sorte de courtier national, chargé de soutenir la distribution des produits des nationaux engagés dans l’agriculture, l’élevage et la pêche. À cet effet, l’entreprise avait lancé dans plusieurs quartiers de la capitale   des marchés Graine visant à faciliter la commercialisation des produits agricoles.  La volonté de Sotrader étant d’encourager les coopératives et agriculteurs indépendants à produire plus afin d’inciter les Gabonais au retour à la terre, à une autonomie alimentaire.

Il reste maintenant à espérer qu’avec un personnel renforcé, le ministère de l’Agriculture parvienne à s’imposer comme une entité à même de matérialiser la volonté du président de la Transition de faire décoller le secteur agricole.