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Ambitions chimériques du couple Gondjout: Voilà pourquoi l’Union Nationale des ʺIndolentsʺ est née

IMG Paul Marie Gondjout voulait absolument être président de quelque chose.

Paul Marie Gondjout ne se voyait pas sous un autre statut que président de l’Union Nationale après le départ en retraite de son beau-père, ou au moins président de quelque chose pour satisfaire ses ambitions de chimérique leader politique, quoi que battu à l’élection à la présidence du parti par celle qu’il avait si bien négligée et même tenté en vain d’éloigner du scrutin. Son épouse de son côté a raté le titre et les honneurs dus à la première dame du Gabon. Ses rêves se sont dissipés avec les noces d’Oyo quand Omar Bongo lui a préféré Edith Sassou Nguesso.

 

Aujourd’hui, l’un et l’autre membres du couple se sentent à l’étroit dans les oubliettes de l’histoire du pays où la sortie des organes dirigeants de l’UN les a relégués depuis l’élection perdue de novembre 2021. Mais pour continuer à exister, ils se sont mis en tête de pousser à la démission une Paulette Missambo choisie contre leur gré par les militants à la tête du parti. L’échec de cette initiative constatée et aggravée par le peu de cas accordé par la concernée à leurs basses initiatives et aux actes conséquemment posés, ils ont mis en route leur plan B : essayer de la déstabiliser et avec elle le parti en créant une faction interne qui doit tout bloquer de son fonctionnement : l’Union Nationale Initiale.

 

La vaine tentative de scision 

 

Il faut lire la prose de Flaubert Meye, Conseiller municipal d’Oyem dans la tirade publiée sur sa page Facebook pour comprendre la démarche et mesurer l’abyssale profondeur de l’indolence dans l’argumentation qui a mené à ce baroud d’honneur. Ce proche de Paul Marie Gondjout pointe la loi 016/2011 qui indique au chapitre 5 de son article 39 que ʺla scission est le fait d’une division entre membres ou courants politiques au sein d’un parti… Les partis politiques doivent, dans leurs textes organiques, fixer les modalités de règlement des cas de scissionʺ. S’il n’avait pas été aveuglé par l’ambition de phagocyter l’Union Nationale, s’il avait pris un peu de recul, Flaubert Meye aurait pu se rendre compte que cette loi, comme beaucoup d’autres dans le pays, est inapplicable. Parce que rien ne peut obliger des personnes qui ont décidé par accord mutuel d’être ensemble à le rester. Les plus grands contrats finissent par être dénoncés un jour, les mariages finissent souvent en rupture par le divorce. Parce que la volonté, les ambitions et les projets de vie commune ou de chemin à partager sont devenus divergents, élégamment, chacun choisit de reprendre sa route en toute indépendance. La preuve en est que onze ans plus tard, aucun parti politique gabonais n’a inclus la scission dans ses textes organiques, même pas le PDG qui devrait le premier appliquer les lois qu’il adopte à l’Assemblée nationale par le fait de sa majorité parlementaire.

 

Est-ce le verbe devoir qui a induit cet immense intello de l’UNI en erreur ? Il y a des chances, et ce serait encore pire que de l’indolence simple. Dans ce texte, il ne s’agit nullement d’une injonction mais d’une suggestion. N’est-il d’ailleurs pas difficile et incongru dans ces conditions pour Paul Marie Gondjout de brandir en tant qu’ancien Secrétaire Exécutif adjoint en charge des élections, un texte qui existait déjà quand Estelle Ondo, Jean-Pierre Rougou et Mike Jocktane ont décidé de prendre part au dialogue d’Agondjé, lui qui était le plus grand défenseur de leur exclusion du parti et qui ne voyait pas l’utilité de leur accorder le droit de se prévaloir en faction dissidente et de continuer à œuvrer en militant du parti. Tout le monde se souvient de la virulence avec laquelle il attaquait ceux qui disaient représenter l’Union Nationale à ces assises et qui en utilisaient les identifications dans leurs manifestations publiques. Que n’a-t-il pas fait remarquer à l’époque, que cette disposition existait ? Dans tous les cas, il aurait été plus habile pour Paul Marie Gondjout et son Conseiller Flaubert Meye d’anticiper en faisant inscrire la scission dans les statuts du parti avant de s’engouffrer dans un fait accompli aux contours d’une indiscipline assumée. Elle pourrait valoir l’exclusion du parti à tous ceux qui se sont mis activement ou passivement dans cette posture. Le Secrétaire Exécutif de l’Union Nationale exige désormais une clarification. Elle est attendue rédigée et signée avant samedi.

 

Des trafics d’influence

 

Ils comptent très certainement sur l’arbitrage du ministre de l’Intérieur qui est prévu en cas de litige. A l’UN, tout le monde s’est lassé des trafics d’influence visant à induire une idée de complicité entre les Gondjout-Myboto et Lambert Mata. Ces ʺJe vais voir Mataʺ, ʺje vais appeler Mataʺ, ʺj’en ai parlé à Mataʺ et autre quoi, quoi et quoi Mata qui ont écorché vif les oreilles des militants avant, pendant la préparation du Congrès ordinaire décembre 2020 et même après, pour montrer qu’on pouvait absolument tout obtenir de lui à condition de le lui demander. A moins que ce Mata ne soit corvéable à souhait par le couple, on voit mal comment il peut manquer de lucidité pour faire appliquer à un parti politique une disposition qui n’existe pas dans ses statuts où elle est censée se trouver. Il est tout de même possible par l'extraordinaire qu’il engage quand même cet arbitrage sur la base d'une disposition qui aurait pu le lui permettre mais qui n'existe pas. Mais le mieux qu’il puisse obtenir est l’insertion dans les textes de l’Union Nationale d’un ou des chapitres consacrant les cas de scission. Or, il est un principe bien connu qui veut que la loi ne s’applique pas à des situations qui lui sont antérieures. Clairement, même si l’UN inscrivait la scission dans ses textes aujourd’hui, cette disposition ne s’appliquera jamais à la faction de Paul Marie Gondjout dont l'acte de création de l’UNI relève beaucoup plus et uniquement de l'indiscipline. Élémentaire, cher Monsieur Flaubert Meye… Elémentaire !

 

Comme l’est la facilité avec laquelle les ʺSoyons vraisʺ ont franchi la ligne rouge de la belligérance. Ils ont entendu parler de scission à l’intérieur d’un parti. Au lieu de rester dans les normes de l’appartenance à ce parti, ils en ont créé un nouveau mais dans le parti avec un organigramme parallèle et conflictuel non validé par la hiérarchie. Gondjout voulait absolument être président de quelque chose. Mal lui en a pris…

 

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