Appel à la candidature d’Ali Bongo Ondimba : Les ministres claironnent pour conserver leur bifteck

Ali Bongo appelé à se représenter par ses ministres.

Bien que le bilan des deux mandats de leur champion soit catastrophique à tous les niveaux, les ministres du gouvernement Ossouka Raponda n’ont rien trouvé de mieux que de venir appeler à une candidature d’Ali Bongo Ondimba en 2023. Tout est mis en œuvre pour garder son poste et les avantages qui vont avec.

Par Orca Boudiandza Mouele

Surtout, ne venez pas leur parler de la situation calamiteuse dans laquelle Ali Bongo Ondimba a conduit le pays. Ils n’en ont cure. Assis à la mangeoire, Vincent de Paul Massassa (Pétrole), Pacôme Moubelet Boubeya (Affaires Etrangères),  Lee White (Eaux et forêts), Alain-Claude Bilie-By-Nze (Energie) ont eu la brillante idée d’appeler Ali Bongo Ondimba à se représenter à la prochaine élection présidentielle (2023).

Ces membres du gouvernement  n’ont même pas eu la décence de cacher le caractère opportuniste de cette démarche. Le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massasa, a même fait du maintien d’Ali Bongo Ondimba au pouvoir une affaire de vie ou de mort, en indiquant : « Vivement, pour moi, qu’il se déclare candidat en 2023 ». Pas étonnant de la part d’un un ministre, qui, en septembre 2021, n’a pas hésité à envoyer des mallettes d’argent (près de 300 millions de Fcfa), à la Première ministre, Rose Chritiane Ossouka Raponda, pour se maintenir à son poste. On se demande encore comment après que la Cheffe du gouvernement eut rejeté les sacs d’argent et dénoncé son ministre auprès d’Ali Bongo Ondimba, ce dernier soit encore membre du gouvernement.

C’est bien la preuve que les campagnes de lutte contre la corruption, claironnées à longueur de journées le régime Bongo-PDG, ne sont que pures fumisteries. A la vérité, rien de bien étonnant.

Du reste, ces appels ont, au moins, le mérite de clarifier les choses au sein de l’Exécutif. Si des doutes persistaient encore, quant à sa capacité à continuer à diriger le pays, ces ministres venaient d’indiquer à l’opinion qu’Ali Bongo Ondimba sera bel et bien candidat à la prochaine élection présidentielle. Qu’importe qu’il soit diminué physiquement. Au diable, les humiliations de voir le Gabon être représenté à l’international par un homme qui a du mal à se déplacer sans béquilles humaines. A la poubelle, la dignité et l’honneur d’une Nation, qui mérite mieux qu’un homme affaibli aux commandes. Ces ministres, qui profitent à loisir de cette situation, n’ont pas intérêt à y mettre fin.