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Bombes lacrymogènes, violences, arrestations…: La honteuse expédition punitive contre les agents de Satram

IMG Une vue de l'intervention des gendarmes.

Alors qu’ils revendiquent le paiement de leurs droits, les agents de Satram/EGCA viennent d’être bombardés à lacrymogènes suite à une manifestation au port de Port-Gentil.

 

 

Qu’est-ce qu’ils ont fait de mal  pour recevoir un tel traitement ? Depuis près de deux ans, les agents de la société Satram/EGCA multiplient les déclarations de presse, les sit-in devant les tribunaux, les assemblées générales…le tout pour exiger le paiement de 24 mois d’arriérés de salaires, le reversement de leurs cotisations Cnamgs et Cnss. 

 

En toute réponse, ils reçoivent le mépris d’une direction trempée jusqu’au cou dans les malversations financières. Mustapha Aziz, président du Conseil d’administration et Said Znaki, directeur général de la société s’évertuent plutôt à régler les comptes à toutes les personnes qui au sein de l’entreprise dénoncent cette gabegie.  

 

Mieux encore, Said Znaki (directeur général),  Ali Berna (directeur d’exploitation) et Tabib Mouhamoud (Coordinateur financier)  viennent d’être  inculpés par la justice pour abus de bien sociaux. Seulement, à la grande surprise les trois responsables de Satram mis en cause sont laissés en liberté et aux commandes de la société. Allez y comprendre le sens d’une  décision de justice qui pue la complaisance.  

 

S’en est trop pour les employés qui croupissent dans la misère alors qu’une direction mafieuse s’enrichit en toute impunité avec la complicité des personnes extérieures.  Hier jeudi 1er octobre, les agents de Satram ont décidé de passer à la vitesse supérieure en  bloquant l’entrée du port de Port-gentil. Comme il fallait s’y attendre,  une unité de la gendarmerie va être rapidement  dépêchée pour faire le ménage : bombes lacrymogènes, coups de matraques, arrestation…pas de quartier pour  les agents grévistes.  Marcelle Ella, Fabrice Matsiegui,  Huldevert Mboumba Pambou, Martial Ngodjo, Fabrice Mayila, Stephan Makosso, Steeve Mbamat et bien d’autres sont arrêtés et jetés en détention jusqu’aux dernières nouvelles. 

 

Pour autant,  cette expédition punitive suffira-t-elle à calmer les  tensions dans une entreprise au bord de l’implosion ?  Non à l’évidence ! Puisque les agents désormais déterminés à se battre pour le paiement de l’ensemble de leurs droits promettent ne rien lâcher.

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