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CEPE 2021 : Une organisation pour les nuls

IMG L' organisation de l'examen décriée par les enseignants.

 

Le 22 juin 2021 a vu le démarrage des épreuves écrites du Certificat d’études primaires et élémentaires (CEPE), pour nos « mwanas ». Le premier diplôme du cursus scolaire. A Libreville, c’est le fiasco total, les plaintes sont les mêmes dans tous les centres d’examen, aussi bien dans l’organisation des épreuves que pour la correction. Pour exemple, c’est le samedi 26 juin dernier que les copies ont été transférées dans les centres de correction, après avoir séjourné trois jours à la Direction générale des examens et concours (DGEC), au quartier Montagne sainte. Les responsables de la DGEC n’ont pas voulu donner les raisons de ce retard, alors que le processus de correction aurait dû démarrer le lendemain, et ce, sans interruption.

 

Le lundi 28 juin écoulé, le processus d’anonymat des copies a démarré dans les différents centres. C’est justement cette date qu’a choisie le Directeur général des examens et concours, pour faire le tour des centres, une visite qui a été suivie de celle de l’Inspecteur général des services, principal soutien du DGEC.

 

Si cette visite a permis au DGEC de se rendre compte des manquements ayant impacté l’organisation, telle que l’absence de mesures barrières pour éviter la propagation du Covid-19, elle n’a pas apaisé la colère des membres des secrétariats qui se plaignaient du manque de matériel minimal de travail, à l’exemple des enveloppes, au point que certains ont proposé d’acheter des sachets plastiques pour transporter les copies. Un petit fiasco que d’autres ont interprété comme la matérialisation du mépris que le DGEC a toujours affiché à l’égard de l’enseignement primaire. « Tant que je serai là, le primaire n’aura rien », avait-il déclaré en petit comité à ces intimes. Du coup, dans certains centres, on craint que la correction ne soit bâclée et les résultats biaisés, tant les membres ont eu du mal à faire leur travail à cause de l’insuffisance de correcteurs et du matériel.

 

Grands favoris de ce désordre, le DGEC et les chefs de circonscription scolaire. Si le premier responsable cité a apprécié, à sa juste valeur, la mauvaise organisation, c’est aussi l’occasion pour tous de placer dans des secrétariats les parents, amis et enfants qui n’ont rien à voir avec l’enseignement, histoire de se faire ristourner les vacations qui seront versées. Une manière, pour eux, de souffler sur les braises entre l’Etat et les enseignants du primaire et espérer tirer profit de l’embrasement désormais inévitable.

 

A propos de l’organisation, certains l’ont qualifié de nulle et expriment leur crainte, quant à la sincérité des résultats. D’autres vont plus loin, comme cet Inspecteur pédagogique du primaire qui, dans une lettre ouverte adressée à Ali Bongo Ondimba, demande la création d’un ministère de l’Enseignement de base, chargé de l’éducation civique. Comme pour dire qu’il faut un minimum de civisme pour occuper certaines fonctions.

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