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Communiqué: "Les Organisations de la Société Civile iront jusqu’au bout des procédures afin que la vérité éclate".

IMG La société civile ne lache rien.

Après que leur plainte a été classée sans suite par le procureur de la République, la société civile indique aller jusqu'au bout des procédures contre Nourredin Bongo Valentin.

Dans le cadre de la plainte judiciaire contre Noureddine BONGO VALENTIN pour corruption active et passive, corruption d’agents publics étrangers et blanchiment des capitaux et Biens Mal Acquis, enrichissement,  illicite, blanchiment du produit du crime, criminalité financière en bandes organisées , associations de malfaiteurs et pillage, une confrontation entre les leaders des Organisations de la Société Civile Gabonaise engagées dans la Lutte contre la corruption et le Blanchiment des Capitaux au Gabon, partie plaignante, et Noureddine BONGO VALENTIN a eu lieu au parquet de Libreville le vendredi 14 février 2020 de 11h00 à 14h30.

 

A l’issue de cette confrontation le Parquet a décidé de classer l’affaire, estimant qu’il n’a pas suffisamment de preuves pour soutenir une accusation devant un juge. La partie plaignante rejette vigoureusement cette décision entachée d’insuffisances flagrantes, et s’engage à poursuivre son combat auprès d’autres juridictions nationales et internationales.

 

Dans cette affaire, le Parquet au lieu d’être une « chambre d’accusation », s’est plutôt érigé en « chambre de jugement ». En effet, en saisissant le parquet avec des éléments qu’on pourrait qualifier de « début de preuves », la partie plaignante attendait de ce dernier qu’il mène des enquêtes sérieuses, pour amasser le maximum de preuves à présenter à la chambre de jugement. Le parquet, en sa qualité de chambre d’accusation, doit être le chef des accusateurs, c’est-à-dire l’allié de la partie plaignante. Or, il s’est plutôt contenté d’exiger les preuves à la partie plaignante, comme si on était devant une chambre de jugement. Sur ses investigations qu’on qualifie de légères et partiales, on retiendra :

 

Sur la saisie le 6 janvier dernier d’un véhicule par les gendarmes au quartier Rio à Libreville, véhicule qui appartiendrait à Noureddine BONGO VALENTIN, transportant une grande quantité d’argent, le parquet se contentera au cours de la confrontation du 14 février dernier de lire les dépositions de deux gendarmes contredisant les dires des témoins de la partie plaignante. Ces gendarmes prétendent que le véhicule en question, immobilisé au PC crise de Gros- Bouquet, ne transportait pas d’argent, mais plutôt un diplomate qui refusait d’ouvrir sa sacoche faisant valoir son immunité. Le parquet n’a pas accédé à la demande de la partie plaignante d’une confrontation entre ses témoins, lesdits gendarmes et les Services spéciaux de la Garde Républicaine (GR) dont les agents auraient été à bord du véhicule concerné.

 

Sur la vente des bus à TRANSURB, opération dans laquelle Noureddine BONGO VALENTIN est soupçonné d’avoir perçu sept (7) milliards de francs CFA, la partie plaignante a remis suffisamment d’éléments à charge, y compris les identités des personnes à entendre sur procès-verbal (PV), aux enquêteurs durant l’audition du lundi 21 janvier dernier dans les locaux de la Direction Générale des Recherches (DGR) de la Gendarmerie nationale. Mais contre toute attente, personne n’a été entendu, le parquet s’est contenté seulement de produire le décret du dernier Conseil des ministres faisant de TRANSURB une société de l’Etat gabonais.

 

Sur la Société Média volontaire, aucune information sur les actionnaires et les mouvements financiers n’a été produite comme la partie plaignante l’avait demandé.Le même flou a persisté sur la société Family Office basée à Dubaï, et sur les mouvements du compte bancaire de l’Etat gabonais à BGFI alimenté par les recettes fiscales.

 

In fine, la partie plaignante, c’est-à-dire les Organisations de la Société Civile Gabonaise engagées dans la Lutte contre la corruption et le Blanchiment des Capitaux au Gabon, considère que les enquêtes judiciaires ont été insuffisantes et volontairement tronquées. En dix (10) jours ouvrables, on ne peut pas boucler une enquête sur les questions de blanchiment de capitaux et de corruption. Ce résultat nous conforte dans la volonté exprimée il y a une semaine, de récuser auprès du Ministre de la Justice et de l’Inspection générale, le Procureur de la République, André-Patrick ROPONAT, et la DGR dans la conduite de cette enquête.

 

Aux profanes qui pensent que la décision du parquet innocente le mis en cause, les Organisations de la Société Civile Gabonaise engagées dans la Lutte contre la corruption et le Blanchiment des Capitaux au Gabon rappellent que le parquet est une chambre d’accusation, et non une chambre de jugement. Le parquet accuse, il est le maitre des poursuites et juge également de l’opportunité des poursuites. Classer un dossier n’est pas un jugement d’innocence, c’est une renonciation à poursuivre.

 

S’agissant de l’interdiction de voyager des leaders des Organisations de la Société Civile Gabonaise engagées dans la Lutte contre la corruption et le Blanchiment des Capitaux au Gabon, le Procureur de la République dira : « C’était une précaution pour m’assurer de votre disponibilité pendant la durée de l’enquête suite à votre plainte ». Ayant bouclé son enquête et classé le dossier le vendredi 14 février, on aurait pu s’attendre à une levée immédiate de cette mesure. En vain, puisque ce dimanche 16 février 2020, Georges MPAGA, un des signataires de la plainte contre Noureddine BONGO VALENTIN, a été empêché de voyager à l’Aéroport International Léon MBA de Libreville, alors qu’il se rendait à une conférence à Johannesburg en Afrique du Sud.

 

Les Organisations de la Société Civile Gabonaise engagées dans la Lutte contre la corruption et le Blanchiment des Capitaux au Gabon ne cèderont devant aucune intimidation ou menace. Elles iront jusqu’au bout des procédures afin que la vérité éclate.

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