Concours internes ENS-ENIL : les correcteurs exigent le paiement de leur argent

Camélia Ntoutoume-Leclercq joue la montre alors que la colère monte.

Ayant participé à l’évaluation et aux corrections des concours internes à l’Ecole normale supérieure et à l’Ecole des instituteurs de Libreville, les enseignants réclament le paiement de leurs vacations. Au cabinet du ministre, le sujet fâche.

S’achemine-t-on vers un mouvement d’humeur des enseignants ayant contribué à l’évaluation aux concours internes ENS-ENIL ? Si, dans le milieu des enseignants, l’on ne fait pas encore allusion à une grève, c’est plutôt la colère qui ronge les esprits de ces derniers.

Près d’un an après les concours internes à l’ENS et l’ENIL, les enseignants, ayant évalué leurs collègues, futurs instituteurs principaux, les professeurs de lycée, les conseillers pédagogiques, les inspecteurs pédagogiques et autres n’ont toujours pas perçu le paiement de leurs vacations.

Un retard que certains enseignants ont du mal à situer. Ce, d’autant plus que le paiement de ces vacations était automatique. « Lors des précédentes années, le paiement était automatique ». « Nous avons terminé les corrections depuis avril dernier, mais jusqu’à ce jour, nous n’avons reçu aucun kopeck », regrette un enseignant.

Au côté du cabinet du ministre, pourtant au fait de la situation, c’est le silence radio. Le sujet serait même gênant pour la patronne du département, Camélia Ntoutoume-Leclercq. Laquelle avait pourtant rassuré sur le fait que le paiement s’effectuerait dans les plus brefs délais. « Mais nous sommes à plus d’un mois, après que cette promesse ait été faite par le ministre. Il n’y a toujours rien », rétorque un correcteur fâché par tant de mépris.