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Société

Confinement total : Le vide et le début de la grogne sociale

IMG C'est le désert au marché de Nzeng-Ayong.

Les villes et quartiers sont vides, les populations confinées au sein de leurs domiciles attendent en vain la distribution des kits alimentaires quand d’autres montent au créneau pour exiger de l’eau potable.

Libreville, le lundi 13 avril 2020. Depuis quelques heures  (24 heures) la capitale est les communes voisines,  Akanda, Owendo, Ntoum et la station balnéaire de la Pointe Denis  font  l’objet d’un confinement total instauré par le gouvernement afin de freiner la propagation du Covid-19 dans le pays.   Les rues sont vides, les grands magasins fermés. Seules les boulangeries, les stations services et les marchés ont ouvert.

 

Les forces de défense et de sécurité ont été déployées pour faire respecter les mesures de confinement. A Nzeng-Ayong les éléments de l’armée de terre (béret-rouge) et les pompiers sont pour l’instant installés dans les grands carrefours, rond-point de Nzeng-Ayong et feux tricolores. Quelques barrières métalliques  servent de  check-pointes. Les militaires font preuve de compréhension en autorisant la circulation des familles qui demandent à passer les barrières pour des urgences et ceux bénéficiant d’autorisation.  

 

La grogne sociale

 

A à quelques kilomètres de Nzeng-Ayong, les  populations des quartiers Awendjé et Akébé crient leur ras-le-bol.  Les habitants de ces quartiers du troisième et quatrième arrondissement n’ont plus d’eau dans les robinets depuis des semaines voir des  mois.  Ils attendent depuis des heures l’arrivée d’un camion de la Seeg  pour être  approvisionner en eau potable. Une  attente qui a le don de révolter Eric Otsetse , un habitant d’Awendjé. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, cet habitant du quartier Awendjé dégaine : «  Les mesures de sécurité c’est bien, mais quand les populations souffrent comme cela, on fait comment ? Vous êtes surs que l’on va respecter le confinement… » La question est posée et le risque d’une grogne sociale est plus que jamais réel à l’absence de véritables mesures d’accompagnement. 

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