Pour le moment le Gabon, d’après les communiqués officiels du Comité de veille, enregistre six cas de contamination et 144 personnes mises sous-surveillance. Mais rien n’indique que dans les jours et semaines à venir, la situation n’évolue de manière catastrophique. D’où, le récent appel (hier 24 mars) de Dieudonné Minlama au gouvernement de définir une stratégie de prise en charge des personnes soupçonnées ou atteintes du Coronavirus.
Pour cet acteur de la société civile, cette stratégie doit permettre de détecter et de prendre en charge, au niveau de chaque province, les victimes de cette pandémie. « En cas d’évolution plus importante de la pandémie, on ne s’aurait se contenter des seuls centres de prise en charge situés à Libreville. », indique-t-il.
Minlama souligne en outre, que ladite stratégie suppose au préalable, une évaluation sans complaisance de nos capacités réelles (logistiques, expertise, ressources humaines et financières). Tout en associant toutes les forces vives du pays ; retraités, acteurs du secteur privé, les organisations de la société civile et la communauté internationale. Par ailleurs, Minlama note, qu’au-delà des aspects sanitaires, cette crise révèle au grand jour la fragilité de notre économie (encore trop dépendante de l’exploitation minière et pétrolière) et de notre dépendance alimentaire fruit de mauvaises politiques agricoles menées par les différents gouvernements depuis plusieurs décennies.
L’urgence d’accélérer de manière significative notre économie et de définir une véritable politique agricole capable de sortir notre pays de la dépendance et de l’insécurité alimentaire est plus que jamais d’actualité, fait remarquer l’ingénieur agronome de formation. Le gouvernement est désormais sommé d’en faire plus et d’aller plus loin, l’avenir du pays en dépend.
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