C’est à la faveur d’une conférence de presse organisée, le vendredi 18 novembre dernier, que les retraités de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), réunis au sein du Synaret et de l’UATC, ont appelé la justice à faire en sorte que les anciens directeurs généraux, depuis 2004, soient entendus sur leur gestion, révèle le quotidien l’Union.
Une interpellation qui a tout son sens alors que la Cnss est aujourd’hui au bord de la faillite. Le gouvernement parle d’un déficit de près de 500 milliards de Fcfa. Curieusement alors que certains agents font actuellement l’objet de poursuites judiciaires après les premiers résultats de l’audit interne lancé par l’administration provisoire, aucun des anciens directeurs généraux n’est inquiété.
Or d’Antoine Dangouali Yalanzele à Patrick Ossi Okori, en passant par Marie-Thérèse Vane, Dr Désiré Lassegué, Nicole Assélé, Romaric Youmou Mbodot, chacun à son tour doit répondre de ses actes et justifier l’utilisation qui a été faite des budgets à leur disposition. Mieux certains anciens directeurs généraux doivent venir s’expliquer sur le gouffre financier enregistré dans le lancement du faramineux projet de la construction de deux tours jumelles à Batavéa. Lequel projet, d’après plusieurs sources, a englouti un plus d’un milliard de Fcfa.
Que dire de la création d’entreprises de production et de fabrication de bois qui n’avait rien à voir avec les missions de la CNSS. Ne parlons pas de l’explosion de la masse salariale à travers la création de postes de chargé d’étude, de chef de cabinet… comme si l’on était dans un ministère. Sans omettre les émoluments pharaoniques et autres accessoires de salaires perçus par les hauts pontes à l’exemple des 50 millions de Fcfa que touchait chaque directeur général, à la fin du mois, au titre de la prime de recouvrement.
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