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Société

Déclaration de Mme Moussouda Tsamba : « On nous distribue des ARV dont la date de péremption est dépassée… »

IMG Une illustration des boîtes de médicaments périmés.

 

C’est un véritable scandale qui devrait, dans un pays qui se veut sérieux, aboutir à des arrestations et à des poursuites judiciaires. Mme Moussouda Tsamba, la présidente du Réseau des personnes vivant avec le VIH/Sida au Gabon a, dans  une interview  donnée au site en ligne Gabonactu, ouvertement dénoncé la distribution aux malades du VIH/Sida des antiviraux dont les dates de péremption ont été dépassées : «  Ils liquident des antiviraux qui étaient stockés je ne sais  où.  Tout le monde doit prendre ce traitement-là. » Conséquence, poursuit la présidente du Réseau, les antiviraux périmés donnent aux malades  « des insomnies », «  des boutons » en plus d’exposer davantage les malades aux maladies opportunistes.

 

  Pour la présidente du Réseau, les antiviraux distribués sont périmés depuis le mois de juillet alors qu’ils sont distribués au mois de septembre. « On nous dit que c’est encore valable, qu’on peut encore les prendre » se désole la présidente du Réseau. 

 

Qui est responsable d’un acte aussi grave ? 

 

Au centre de ces accusations, la direction du Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (PLIST). L’entité en charge de la distribution des médicaments aux malades est directement indexée.  La directrice du PLIST, le Dr Raissa Okouyi Ndong Assapi est sommée, par de nombreux malades, de donner des explications publiques.

 

Ce fut d’ailleurs tout le sens de la campagne de dénonciation lancée depuis quelques semaines par Thierry Mbom Nyami.  Ce défenseur des droits des malades dans la sous-région était, lui aussi, monté au créneau pour fustiger la distribution de ces médicaments. « Vous vous rendez compte, les Atazanavir déjà périmés, ont été envoyés dans les CTA et distribués aux malades des CTA au-delà de la date de péremption aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays. Les malades, qui ont pris ces médicaments, ont, immédiatement, ressenti des effets secondaires. D’autres médecins chefs dans les CTA n’ont pas hésité à renvoyer ces médicaments périmés au PLIST, afin de préserver la santé des patients », indiquait-il dans une interview accordée au journal La Cigale Enchantée.

 

En début juillet dernier, pour semble-t-il  étouffer une affaire qui fait de plus en plus de bruit, la Directrice du PLIST avait porté plainte pour diffamation contre le leader associatif.  Sauf qu’alors que l’affaire est pendante devant les tribunaux,  la première responsable du PLIST est rattrapée par  les dénonciations.

 

(Affaire à suivre)

 

 

 

 

 

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