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Politique

Déclaration du président de la Coalition: Jean Ping charge Sylvia Bongo

IMG Jean Ping au sortir de sa déclaration.

A la faveur d’une déclaration de presse donnée le 10 décembre dernier, Jean Ping a appelé le peuple gabonais à « marcher » contre l’imposture.

Trois ans et cinq mois, le temps commence à devenir (très long) pour Jean Ping. Si le président de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) conserve encore la sympathie populaire eu égard à sa constance dans le combat pour l’alternance politique, plusieurs personnes dans l’opinion et dans son état-major politique désespèrent déjà de le voir à la tête du pays. Pourtant, ce n’est pas faute d’appels à la mobilisation du peuple et des invites faites à la France de prendre ses responsabilités. Le mardi dernier, à la faveur d’une déclaration de presse donnée à sa résidence des Charbonnages, Jean Ping a été, une nouvelle fois, incisif dans ses propos. Incisif contre les personnalités au sommet de l’Etat, qui, d’après lui, bloquent le processus d’alternance.

 

Pour Ping, après le règne  « de la bande à Fargeon », s’ouvre désormais celui de la « bande à Sylvia Bongo ». L’épouse d’Ali Bongo est accusée ouvertement par l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine de tirer et de s’opposer résolument à la libération du pays qui n’a que trop duré. Selon Jean Ping, la présence hyperactive de cette femme établie au Gabon par les liens du mariage et qui n’a aucune fonction, aucun mandat du peuple gabonais, apporte la douloureuse preuve de la trahison que le Gabon subit en échange de sa générosité. La charge est lourde contre la première dame considérée par Ping comme « ennemi de la République » au même titre que Maixent Accrombessi accusé lui aussi d’interférer dans la gestion de l’Etat. Tous ces groupes auxquels s’ajoutent les partisans «  du tout sauf Ping » sont, d’après le président de la CNR, responsables du prolongement de la guerre des gangs et de la dérive du pays.

 

Conséquence, « le président élu » met la communauté internationale devant ses responsabilités en tirant la sonnette d’alarme sur une situation explosive susceptible de déboucher sur une « guerre civile ». Jean Ping rappelle à cette communauté internationale qu’elle n’a pas vu venir le coup d’Etat électoral de la présidentielle du 27 août 2016. Si cette communauté internationale reste jusqu’ici aveugle, muette et sourde, Jean Ping indique prendre la mesure de l’urgence. C’est pourquoi le natif d’Omboué appelle le Peuple gabonais à se lever et « à marcher ». Reste que dans l’opinion, l’appel de Jean Ping est perçu comme une autre fuite en avant, car d’après plusieurs analystes, il est utopique de penser que le Peuple gabonais, à la suite d’une déclaration de presse, va subitement se lever. Une révolution, poursuit un observateur, se prépare et s’organise autour d’une stratégie claire. « Il faut arrêter de croire que de son salon feutré, assis dans le confort de sa résidence, il soit capable de renverser un régime de plus d’un demi-siècle », souligne un enseignant d’université.

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