L’attente est longue, le calvaire est de plus en plus insupportable pour Bertrand Zibi Abégué. L’ancien député de Minvoul a été placé en début de semaine en cellule d’isolement dans le quartier « C ». Un compartiment de la prison centrale de Libreville réservé aux détenus atteints de troubles mentaux.
S’il en est sorti indemne, Bertrand Zibi Abégué ne cesse d’exiger que se tienne son procès à la Cour d’appel de Libreville après la condamnation prononcée par le Tribunal de première instance le 23 juillet 2019. Ladite juridiction condamnait Zibi Abéghé à six ans de prison pour « violences » et « voies de fait » après l’élection présidentielle de 2016.
L’ancien élu avait immédiatement fait appel de ce verdict. Sauf que plus d’un an après, le procès en appel n’a toujours pas lieu. Logiquement, comme ne cessent de rappeler ses conseils, Bertrand Zibi Abéghé devrait être libéré puisque la Cour d’appel n’a pas statué dans les deux mois suivant la déclaration de l’appel. Ce, conformément à l’article 400 alinéa 3 du code de procédure pénale. Une demande légale cependant rejetée par les instances judiciaires. L’audience prévue en mars 2019 a depuis fait l’objet de multiples renvois. La preuve d’une instrumentalisation de la justice pour garder sous éteignoir un homme qui fait peur au régime.
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