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Economie

Devant la tragédie de Pérenco : Oligui Nguema promet d’élucider les faits sur cette tragédie

IMG Cinq personnes ont perdu la vie dans ce drame.

La société franco-britannique Perenco, exerçant dans l'exploitation du pétrole, au large de Port-Gentil et à Mandji Ndolou, est, une nouvelle fois, pointée du doigt. Pour cause, un incendie est  survenu le 20 mars dernier sur la plateforme Becuna, au large du Gabon. L’encendie a, à ce jour, causé   la mort de cinq agents. Une personne est toujours portée disparue.

 

Au lendemain de cette tragédie l’exécutif gabonais a immédiatement réagi. Le président de la  Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a dans un communiqué présenté ses condoléances aux victimes et à leurs familles.  Non sans promettre de faire toute la lumière sur les circonstances ayant engendré   ce drame.

 

Pérenco est-elle une  entreprise peu soucieuse des mesures de sécurité ?

C’est le constat qu’avait déjà effectué les regroupements de la société civile en dénonçant les pollutions récurentes de la multinationale à Port-Gentil et à Mandji.

 

A la suite de plusieurs missions d'inspection, dans plusieurs sites pétroliers, la société civile avait découvert plusieurs cas de pollution. Une situation à la suite de laquelle la société civile et des ONG avaient décidé de porter plainte contre Perenco qui devrait donc répondre devant les juridictions compétentes de ses actes de pollution répétitive sur ses sites de production. Il y a un an, le réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), sollicité par les populations d’Etimboué, avait  saisi le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Port-Gentil, à travers une plainte avec constitution de parties civiles contre la société Perenco.

 

Le ROLBG n’a cessé d’accuser la multinationale de violer la loi 007/2014 relative à la protection de l’environnement en République gabonaise, notamment en matière de « pollution et dégradation des rivières et lagunes par les hydrocarbures, pollution et dégradation des écosystèmes maritimes et terrestres, pollution et dégradation de la flore et des ressources halieutiques, appauvrissement des populations et atteinte aux droits économiques des populations locales ».

 

La multinationale est, également, accusée de violer l’ensemble des dispositions du titre 5 relatif au contenu local et de la responsabilité sociale des entreprises (loi 002/2019 portant réglementation du secteur des hydrocarbures en République gabonaise). « Il s’agit des obligations contractuelles vis-à-vis de la communauté d’Etimboué au titre de la RSE. Perenco violerait aussi l’article 170 de la loi 002/2019 portant réglementation du secteur des hydrocarbures en République gabonaise, tout comme elle est accusée d'empoisonnement collectif des populations ayant causé des impacts sanitaires sans précédent », avait souligné Georges Mpaga, le président du ROLBG.

 

Perenco est coutumière des faits

En octobre 2019, le journal Le Monde publiait une investigation sur les actes de pollution et les préjudices écologiques de la multinationale à Muanda, ville côtière de la province du Kongo Central (RDC). Au point que les ONG Sherpa et Amis de la Terre portaient plainte contre la société pétrolière. Se sachant dans le viseur de la justice dans plusieurs pays dans lesquels elle est implantée, la multinationale avait  mis en place un ensemble de mécanismes opaques pour ne pas établir de liens directs entre les agissements de ces filiales et la société mère.

 

Ce fut tout le sens du rapport de l’Observatoire des multinationales. Lequel relevait, à cet effet : « Si l’on ne connaît pas le lien formel ou la nature des flux financiers entre la société mère Perenco et ses filiales, impossible de mettre en cause sa responsabilité pour des atteintes aux droits humains ou à l’environnement, et impossible de savoir comment l’entreprise s’acquitte de ses obligations fiscales, ni où vont ses profits ». Des mécanismes opaques qui font dire à l’Observatoire que partout où Perenco s’implante, les controverses ne tardent pas à suivre.

 

 

 

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1 Commentaires

NBHYBOMA - Mar 21, 20:12

C'est la France ! Elle est plus que chez elle au Gabon qu'en France.


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