L’inquiétude et le sentiment d’abandon hantent les esprits des populations, qui attendent qu’à Libreville une ligne budgétaire soit mise en place pour le financement des infrastructures routières, scolaires et surtout sanitaires. Ils vont, malheureusement, attendre encore longtemps. Le régime se moque éperdument de toutes leurs doléances. La preuve, dans les planifications budgétaires, le district de Nzezele n’apparaît quasiment sur aucune ligne.
Conséquence, le centre médical du district plonge dans l’agonie. Bâtiment délabré, absence de lit d’hospitalisation, de médicaments, la structure hospitalière est dépourvue de tout. Pire, l’ambulance, qui permettait les évacuations vers l’hôpital de Bongolo, est hors d’usage depuis près de deux (2) ans. Les populations de cette localité de la province de la Ngounié sont condamnées à se soigner aux plantes à défaut d’attendre des jours voir des semaines pour avoir un véhicule pour une évacuation.
« Cette situation a des conséquences graves pour les populations. Il faut désormais faire trois heures et demie de route, pour se rendre à Bongolo. Avec l’état de la route, plusieurs malades rendent l’âme en chemin. Faute de réseau téléphonique, nous ne pouvons même pas appeler un parent dans l’une des grandes villes, pour voler à notre secours », témoigne un infirmier sous le couvert de l’anonymat.
Si à Nzenzele, l’équipe médicale tente, en dépit de ce tableau sombre, de maintenir ouverte la structure, dans les autres villages du district (Lékindou et Rebe) les deux centres médicaux sont fermés.
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