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Dix ans de prison avec sursis pour Ondias Souna: Quand la justice se fiche royalement du monde

IMG Ondias Souna, ancien directeur général de la SEM.

Un verdict aussi farfelu que celui rendu par le tribunal de Libreville dans l’affaire Ismaël Ondias Souna. Dix ans de prison avec sursis, voilà la trouvaille des magistrats pour permettre au cousin d’Ali Bongo Ondimba d’être en liberté, alors qu’il a été reconnu coupable par les mêmes juges de malversations financières.  Notamment le détournement d’un milliard de Fcfa sur les 11 milliards reversés par la Comilog à la Société Equatoriale des Mines (SEM) dans le cadre des dividendes que ladite société reverse à l’Etat gabonais.

 

Ondias Souna, à l’époque des faits directeur général de la SEM, n’a pas trouvé mieux que procéder à la redistribution de cet argent  entre membres imminents  de l’Ajev.  Lors de son procès le 08 juin dernier, Ondias Souna est vite passé à table en avouant avoir reçu les instructions du ministre des Mines de l’époque, Tony Ondo Mba pour que le milliard soit redistribué  de manière qui suit : 500 millions de Fcfa pour Brice Laccruche Alihanga, 100 millions de Fcfa pour l’ancien ministre des Finances, Roger Owono Mba, 200 millions de Fcfa pour le ministre des Mines,  Tony Ondo Mba, 100 millions de Fcfa pour, lui Ondias Souna et 100 millions pour le PCA de la SEM.

 

Si au terme des confrontations, le tribunal a établi un détournement à hauteur de 600 millions de Fcfa et condamné Ondias Souna au remboursement de la somme distraite, personne ne comprend  qu’après de telles révélations appuyées  de preuves, ce proche de la famille présidentielle sorte du tribunal libre. Une parodie de justice qui laisse penser à une vaste mascarade visant à libérer, les uns après les autres, les membres de la galaxie BLA.  D’ailleurs, c’est  dans des conditions totalement obscures que  le même Ondias Souna et d’autres membres de l’AJEV ont été remis en liberté en attendant leur jugement.

 

Alors que les « gangsters au col » sont remis en liberté, les leaders politiques du fait des divergences avec le pouvoir en place sont détenus à la prison centrale de Libreville.  Mais en dépit de cette justice à géométrie variable, d’aucuns viendront pérorer en parlant d’Etat de droit et d’impartialité.

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