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(Détention) Ballack Obame, Kelly Ondo et Gilles Yoka toujours interdits de téléphoner...

IMG La prison centrale de Libreville.

Les prisonniers Ballack Obame, Kelly Ondo et le gendarme Gilles Yoka, tous les trois en détention préventive pour le soulèvement manqué du 7 janvier 2019, sont empêchés d’appeler leurs proches par le téléphone de la prison. Une situation qu’ils ont plusieurs fois dénoncée auprès  du juge d’instruction  en charge du dossier.

 

 

Privés de visites de leurs proches et de leurs avocats - comme tous les prisonniers, du fait des mesures instaurées contre le coronavirus -, le civil Ballack Obame, le militaire Kelly Ondo et le gendarme Gilles Yoka, sont aussi interdits d’appeler leurs proches par le téléphone de la prison. Cette situation date depuis le début de leur placement en détention, et n’a pas été levée contrairement aux sept autres prévenus détenus dans l’affaire du soulèvement manqué du 7 janvier 2019.

 

Arrêtés dans la foulée du coup d’état manqué, puis placés en détention préventive le 7 février 2019, les trois militaires de la garde républicaine leaders du coup de force, les six gendarmes et le civil (Ballack Obame) soupçonnés de complicité, ont d’abord été placés en isolement pendant six mois dans trois cellules de 9m2. Ils ne pouvaient pas appeler, ni recevoir de visites, sauf de leurs avocats.

 

Après avoir été libérés de cet isolement inhumain et totalement hors la loi en août 2019, les prisonniers ont été autorisés à passer des appels... sauf Kelly Ondo, leader du soulèvement, le civil Ballack Obame, et le gendarme Gilles Yoka. Ces derniers sont tous les trois détenus dans l’Annexe 2 de la prison  où officie un gardien ayant pour initiales H.M.

 

Les trois détenus ont donc adressé le 20 octobre une lettre à leur juge d’instruction, car ils pensent que le comportement du gardien, les menaces et les interdictions qu'il leur lance, relèvent de l’arbitraire et non pas d’un ordre hiérarchique.

 

"Il (le gardien) dit que la raison de notre interdiction d’appeler viendrait de vous. Selon lui, il reçoit les ordres et les exécute. Nous doutons de ses allégations (...). Nous savons qu’il utilise votre nom pour mieux nous faire du mal,” écrivent-ils dans la lettre à la magistrate.

 

Le gardien s’en défend, arguant que lui seul ne pourrait être à l’origine d’une interdiction d’appels. Celle-ci doit forcément émaner d’un ordre de la hiérarchie, dit-il.Le dénommé H.M., de ses initiales, ferait aussi subir aux trois détenus d’autres maltraitances comme le placement en isolement sans raison apparente, témoignent les prisonniers dans la lettre à la juge.

 

Cette dernière avait déjà été mise au courant il y a quelques mois de l’interdiction d’appeler des trois prisonniers. Elle avait informé l’administration de la prison de Libreville pour que la mesure soit levée, a-t-on appris. Chose qui n’a visiblement pas été faite.

 

 

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