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Entrée universitaire : Le SNEC accuse le gouvernement de faire dans le bricolage et le colmatage de brèches…

IMG Le Pr Ovono Ebe, président du Snec-UOB.

Le SNEC dénonce les conditions dans lesquelles le gouvernement envisage la reprise des activités pédagogiques au sein des universités et grandes écoles.

 

A la faveur d’un point presse tenu, hier mardi 15 septembre,  à la salle des professeurs de l’Université Omar Bongo, le bureau directeur  du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC) a  dénoncé   les conditions dans lesquelles se fera la reprise des activités pédagogiques au sein des universités et grandes écoles du pays. Pour le SNEC–UOB cette reprise est incompatible avec les dispositions de l’arrêté n°0055 /PM /MEFPTFPDS du 30  avril  2020 relative au déploiement de l’état d’urgence.

 

Du coup, les partenaires sociaux  mettent en garde le gouvernement quant à sa volonté de transformer l’Université Omar Bongo en un vaste foyer de contamination communautaire, ce en voulant violer les dispositions prévues  par l’arrêté en lien avec  la période de l’état d’urgence (veiller à la limitation des flux des personnels, respecter le nombre  de personnes sur les lieux de travail, recourir au télétravail, la mise à  disposition sur les lieux de travail de thermoflashs, de gels hydroalcooliques, des salles équipées de notes d’information sur le respect  des gestes barrières et de distanciation sociale  en milieu professionnel…) .

 

Alors que la rentrée des classes est prévue pour le lundi 21 septembre prochain, sur  15 cubitenaires sollicités, le gouvernement  n’en a installé que 3 sur le campus, relève le SNEC. Avant de rajouter que ces trois cubitenaires ne sont pas régulièrement alimentés en eau et savon, conformément au protocole arrêté. Pire,  la faculté de droit et de sciences  économiques  et le département de psychologie ont repris leurs activités pédagogiques le 14 août dernier  dans des salles non désinfectées  et sans respect des diverses mesures  barrières, notamment le port du masque  et la distanciation sociale physique. Les enseignements sont dispensés en présentiel avec 300 étudiants dans les salles de classe.

 

En plus de ces disfonctionnements, preuve d’une forme de démission  gouvernementale, le SNEC–UOB  exige la levée du couvre-feu  qui constitue également une entrave à la reprise effective des activités pédagogiques  et de recherches. Tout en rappelant que  dans les grandes écoles et universités les cours vont parfois au-delà de 20 h, heure de l’entrée en vigueur du couvre-feu. Et la formation continue, destinée à certains professionnels, se déroule généralement après les heures légales de travail, c’est-à-dire de 16h à 21h.

 

Vacations et situations administratives

 

Le Pr Mathurin Ovono Ebe ,Président du SNEC–UOB,   n’a pas manqué en outre de fustiger la position du ministre Patrick Mouguiama Daouda  en ce qui concerne la question de l’apurement de la dette et des   régularisations  des situations administratives : « En ce qui concerne les vacations, le ministre justifie le retard  ou l’impossibilité de son paiement par les montants faramineux que devraient percevoir certains collègues. C’est un manque de considération des enseignants clochardisés par leur ministre de tutelle relativement à ce qui leur revient de droit. Cela semble étonnant que le gouvernement ne veuille plus tenir ses engagements en accusant les enseignants de tricherie et de faux en écriture »  déplore Ovono Ebe.

 

Avant de proposer au gouvernement de déclarer une année blanche pour cesser de faire dans le bricolage et le colmatage de brèches.

 

 

 

 

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