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Société

Exploitation de l'or : Comme à Ndangui, l'armée débarque et réprime les populations à Étéké

IMG Une vue des militaires à Ekobé.

Une centaine de militaires de l'armée gabonaise est dépéchée à Etéké, localité située dans la province de la Ngounié. Les militaires en mission d'inspection des sites d'exploitation d'or sèment la panique chez les populations qui dénoncent des actes de vol, de torture et d'abus en tout genre.

 

Par Wilfrid Kombe Nziengui

 

Depuis plusieurs jours les militaires sont présents à Étéké, Ovala et Massima,  dit-on, pour une mission d'inspection des sites d'exploitation d'or et de déguerpissement des orpailleurs en situation d’irrégularité.  Sauf que ladite  mission, d’après les témoignages des populations, s’est vite transformée en campagne punitive contre les habitants. À Étéké, les populations disent avoir été sorties de la forêt par les militaires qu'ils accusent d'avoir dérobé plusieurs grammes d'or en plus de les torturer.

 

« Dans plusieurs sites ils ( les militaires Ndlr) ont matraqué de nombreux citoyens en leur arrachant leur produit », relate un habitant d'Etéké.  Et la même source de poursuivre : «  Nous manquons de tout ici, l’exploitation artisanale de l’or nous permet d’avoir un peu d’argent pour survivre. Nous n’avons commis aucun crime pourquoi les militaires nous traitent comme des terroristes ?  Pourquoi le  gouvernement qui est préoccupé à nous chasser des sites ne fait rien pour le développement de notre localité ? Nous sommes tous gabonais, qu’est-ce qui justifie un tel traitement ? »

 

Et les mêmes sources de poursuivre : « Ils sont armés comme des commandos en guerre. Et cette situation n'est pas faite pour rassurer les habitants. Ils sont allés jusqu’à confisquer  le matériel qui nous  servait  pour nos activités (des motopompes, des tuyaux, des groupes électrogènes). Maintenant qu’ils ont tout pris, nous allons vivre de quoi ? Nos plantations sont détruites par les éléphants, il n’y a pas d’entreprises implantées ici.  Veut-on que nous mourions de faim ?  » Des questions et encore des questions sans réponse du gouvernement. 

 

 

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