Eyéghé Ndong salué avec grâce par Nestor Ayi, l'actuel Sécrétaire général du ministère du Pétrole.
Ses soutiens s’attendaient à mieux qu’à un simple poste de Haut-Commissaire au Haut-Commissariat de la République. Eyeghe Ndong devra se contenter de cette place de quasi-assistant de Michel Essonghé dans cette supra-structure censée seconder Ali Bongo Ondimba. L’ancien et dernier Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba n’aura pas mieux que cette petite friandise pour récompenser sa trahison envers Jean Ping et le peuple de l’opposition.
Mais pour lui, cette récompense qui vient sans soute mettre fin à ses difficultés financières, est suffisante pour renoncer à tout projet d’alternance démocratique au sommet de l’Etat. Eyéghé Ndong a privilégié son ventre quand le peuple lui prédisait un destin national.
Lors d’une causerie politique organisée dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville, l’ancien sénateur qui disait quitter l’opposition pour se mettre au service de la République a finalement levé le voile en déclarant publiquement son soutien à Ali Bongo en 2023. Rien de bien étonnant pour un homme habitué aux acrobaties politiques et aux trahisons. Pour tenter de justifier sa nouvelle posture, Eyéghé Ndong crie désormais faire « la politique avec la tête et non avec le cœur ». C’est justement ce prétendu réalisme politique qui a emmené le Haut-Commissaire à se renier. Lui qui appelait sur le plateau d' Africa 24 au départ sans condition d'Ali Bongo.
Pourtant tout le monde a encore en mémoire le contenu quasi-prophétique de l’oraison funèbre que JEN avait lu devant la dépouille d’Omar Bongo Ondimba en 2009. Le dernier Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba avait prédit un exercice du pouvoir empreint de cynisme et de répression de la part du fils, Ali Bongo Ondimba : « A présent que le chapitre 2 s’ouvre, je voulais adresser à certains et à tous deux rappels : Dans la Bible, le livre des Rois rapporte que, lorsque Roboam succéda à Salomon, il se rendit à Sichem pour entendre les doléances de l’Assemblée d’Israël. Les ayant entendues, il consulta les vieillards qui avaient été auprès de Salomon. Ceux-ci lui dirent : " Si, aujourd’hui, tu rends service à ce peuple, si tu leur cèdes et si tu leur réponds par des paroles bienveillantes, ils seront toujours tes serviteurs". Mais Roboam délaissa le conseil des vieillards et il s’adressa aux jeunes qui avaient grandi avec lui. Sur leur conseil, il dit au peuple : " Mon petit doigt est plus gros que les reins de mon père. Maintenant, mon père vous a chargé d’un joug pesant et moi, je vous le rendrai plus pesant, mon père vous a châtié avec des fouets, et moi, je vous châtierai avec des scorpions'' ».
Treize (13) ans après, le déroulement des événements lui a donné raison. Pour autant, le Premier ministre « prophète » a préféré repartir au service du fils d’Omar Bongo Ondimba, en prétendant se mettre au service de la République et en criant sur tous les toits que Jean Ping était dans l’impasse. Eyeghe Ndong ne s’est jamais dit que face à cette situation de blocage, il pouvait être la solution, en poursuivant le combat là où Jean Ping avait échoué. Quel gâchis !
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