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Politique

Flavien Enongoue limogé de l’ambassade du Gabon en Italie : le retour à la craie d’un universitaire perdu dans le monde politique

IMG Flavien Enongoué de retour à la craie.

Nommé lors du Conseil des ministres du 20 novembre 2020 ambassadeur du Gabon en Italie, Flavien Enongoué vient d’être débarqué de ce poste  est rappelé au Gabon. Ce, malgré son ardent zèle pro Ali Bongo et ses manœuvres visant à faire taire la diaspora gabonaise, notamment celle résidente en France. Lorsqu’il était ambassadeur du Gabon en France, l’universitaire avait poussé le zèle jusqu’à  faire bloquer le renouvellement des passeports des activistes catalogués comme étant  trop véhéments à l’endroit du régime de Libreville.

 

En poste à Paris pendant trois années (2017-2020), le haut représentant d’Ali Bongo n’aura que péniblement pris son envol dans les sphères de la diplomatie de négociation, préférant s’adonner aux règlements de comptes.  Son passage en Italie n’aura été qu’un vide  préparant sans doute son éviction et son retour au Gabon.

 

 Va-t-il poursuivre en politique ou regagner les amphis ?

 

 Trop intello, trop dans les subtilités, sans aucune base politique dans l’Ogooué-Ivindo, Enongoué a peu de chance de poursuivre une carrière en politique.  D’autant que ces anciens maîtres n’estiment plus nécessaire de promouvoir cet universitaire qui a servi en quelque sorte de caution intellectuelle à un régime illégitime.

 

En plus,  l’ambassadeur-philosophe a progressivement perdu le soutien de ses mentors. Après la disgrâce de Guy Rossantaga-Rignault, il s’est retrouvé quasi orphelin, devant sa survie à Ali Bongo. Avec le décès d’Emmanuel Issoze Ngondet, à qui il a rendu un vibrant hommage au lendemain de son décès en juin, il a sans doute compris que son destin était scellé.

 

Après avoir farouchement défendu le régime émergent, va-t-il être récompensé par une honorable affectation dans l’administration  ou dans une grande institution internationale ? Rien n’est moins sûr. À Makokou, bien que ses mérites intellectuels soient reconnus, il n’a pas de fief clairement identifié ou acquis à sa cause. Et signe contrariant, la promotion de Michaël Moussa au ministère des Affaires Etrangères réduit fortement ses marges de manœuvre, dans un périmètre qui compte déjà Alain-Claude Bilie-By-Nze. Dans ces conditions, le cas de figure le plus vraisemblable – et temporaire – serait son retour dans les amphis de l’Université Omar Bongo où il est enseignant permanent. Au moins, il n’aura pas tout perdu.

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