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Gabon Autosur se dirige-t-elle vers la déclaration d’une banqueroute frauduleuse ?

IMG Laura Tripodi a-t-elle ouverte la boîte de Pandore en attaquant ses anciens collaborateurs en justice ?

C’est la question que tous les employés et partenaires se posent alors que la société française spécialisée dans les visites techniques des véhicules est plongée dans une  crise profonde.    Une crise qui a d’ailleurs vite tourné en guerre ouverte entre les propriétaires de l’entreprise, Tripodi père et fille et les anciens gérants désormais accusés de malversations financières.

 

Laura Tripodi a décidé d’en découdre avec Yann Boumah qui fut, l’administrateur adjoint de la boîte. Si l’affaire est désormais aux mains de la justice, la procédure judiciaire entamée par le clan Tripodi pourrait très vite  se retourner contre eux.

 

Pour cause,  certains acteurs du secteur transports qui avaient entrepris des actions en justice contre Gabon Autosur fustigent une justice à deux vitesses : «   Il devient récurrent de constater que toutes les procédures judiciaires engagées contre les Tripodi père et fille depuis plusieurs années ne parviennent jamais à des inculpations. Elles sont toutes bloquées soit dans les unités d'investigations, soit au parquet de la République. Toutes ces procédures se limitent  au stade des commissariats, de la DGR, ou du B2. Pourquoi autant de facilité pour les Tripodi à se soustraire des mains de la justice malgré leurs turpitudes ? Comment expliquer la difficulté que les parties plaignantes éprouvent à créer la confrontation devant la justice contre les Tripodi père et fille ? »,  interroge  un opérateur économique qui a introduit plusieurs plaintes contre cette entreprise.

 

Et de poursuivre ;  « ils ( les Tripodi) continuent impunément à arnaquer les automobilistes, mettre en danger les populations, tronquer les déclarations fiscales, détourner les cotisations sociales, détourner les redevances des municipalités. Tous ces crimes financiers au sein de l'entreprise Gabon Autosur ont été régulièrement dénoncés aussi bien par les syndicats que par les employés de la société. Mais chose bien étrange, Joseph et Laura Tripodi sont restés intouchables, au point de narguer les parties plaignantes. »

 

La déclaration d’une  faillite frauduleuse

 

L’étonnement est d’autant plus grand qu’un  procureur spécial  avait émis un soit transmis à la DGR, contre Laura et Jospeh Tripodi pour des faits de détournements de fonds publics, abus de biens sociaux, corruption et mise en danger de la vie d'autrui, sur la base de la plainte de la CGPMEI. Sauf qu’à ce jour, le dossier est resté sans suite.

 

Pire, plusieurs sources soupçonnent le clan Tripodi de manœuvrer pour déclarer la banqueroute frauduleuse de l’entreprise. D’où la mise en garde de plusieurs partenaires et ex responsables de la structure : «   l'article 226, le législateur OHADA a prévu la sanction pénale à l’égard du débiteur défaillant qui pense se cacher derrière la faillite afin de  dissuader les personnes de commettre de telles infractions mais, également, pour mettre fin à des exploitations déficitaires. Il  a lieu de préciser que l’Acte uniforme fait une distinction entre la banqueroute et les  infractions qui y sont assimilées. En ce qui concerne l’infraction de banqueroute, il s’agit d’un délit commis par un commerçant personne physique, des débiteurs, des associés ayant qualité de commerçant et qui commettent  des fautes. Selon la gravité des fautes, il faut distinguer la  banqueroute simple de la banqueroute frauduleuse. »

 

 Au regard de ces dispositions du code OHADA,  rajoutent les mêmes sources, les magistrats doivent savoir que dans tous les cas, les Tripodi sont  susceptibles d’être poursuivis et de faire de la prison.

 

(Affaire à suivre)

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