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Gestion des écoles privées conventionnées : Bagarre autour d’un juteux bifteck

IMG C'est la guerre autour de la gestion des comptes des établissements.

Dans un audit qu’il a diligenté, le ministère de l’Education nationale a découvert de nombreuses malversations dans la gestion des établissements privés conventionnés. Entre autres, une dette de près de 800 millions de Fcfa, plusieurs mois de salaires impayés aux employés, des factures non-soldées auprès des fournisseurs… A l’époque, l’ancien ministre de l’Education nationale, Michel Menga M’Essone, va décider de la mise en place d’un bureau provisoire, en attendant de voir clair dans cette affaire.

 

Alors que de nombreux parents réclament que des têtes tombent, étrangement, aucune poursuite judiciaire n’est engagée à l’encontre du bureau des parents d’élèves à qui incombe la responsabilité de la gestion des six (6) établissements conventionnés sur l’ensemble du territoire. « Aussi bien dans l’ancien bureau qu’au ministère, personne n’avait intérêt à ce que cette affaire éclate. Il y avait trop de hautes personnalités mêlées à ces malversations », indique une source proche du cabinet de l’actuel ministre.

 

Tout est mis en œuvre, pour étouffer l’affaire. Le bureau provisoire de l’Association des parents d’élèves est en passe d’être reconduit, alors que l’actuel ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama-Daouda, décide de la centralisation et de la gestion du compte bancaire des établissements.

Il n’en fallait pas plus, pour provoquer l’ire du bureau provisoire. Lequel va fustiger la volonté du ministère de les écarter de la gestion des établissements : « Nous disons oui à la réforme. Oui au rôle de contrôleur renforcé de l’Etat tel que consacré par le projet d’accord bilatéral dans sa version du 29 mai. Mais nous disons non à la confiscation des écoles conventionnées. Nous craignons les mêmes errements constatés au sein du système public classique », a indiqué un des membres du bureau à nos confrères de Gabon Média Time (GMT).

 

Un argumentaire battu en brèche au cabinet du ministre de l’Education nationale : « C’est l’Etat gabonais qui est en train de rembourser la dette de 800 millions de Fcfa causée par l’ancien bureau auprès de plusieurs fournisseurs. On ne peut pas reprocher à celui qui rembourse d’exiger désormais d’avoir un droit de regard. Jusqu’à ce jour, seule l’Association des parents d’élèves gérait l’argent issu des écoles. Cette entité est donc seule responsable de la gabegie constatée », lance un collaborateur du ministre.

 

L’affaire va désormais plus loin, puisque certains membres du bureau des parents d’élèves en appellent désormais à l’intervention de la partie française, partenaire technique, pour empêcher la mainmise du ministère sur ce compte bancaire. Vont-ils y arriver ?

(Affaire à suivre…)

 

 

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