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Huit ans après la suppression du Fonds forestier national : Où est passé l’argent du plan social ?

IMG Les agents licenciés attendent toujours le paiement de leurs droits.

Depuis la suppression du Fonds forestier national (FFN), les ex-agents de cette agence dissoute broient du noir. Par ailleurs, la situation des agents non-fonctionnaires est encore plus alarmante.

 

Mwane Bawulu

Huit mois d’arriérés de salaire et du bonus issu de la cessation d’activités dans la structure : tels sont les points de revendication des ex-agents du Fonds forestier national dont le calvaire dure depuis l’ère du gouvernement Julien Nkoghe Bekale. En effet, depuis la suppression de cette agence, l’ensemble de ces agents, pourtant nommés en Conseil des ministres, broient du noir. Une descente aux enfers qui s’aggrave en l’absence de la moindre information sur d’hypothétiques mesures d’accompagnement proposées par le gouvernement.

 

Pourtant, un plan social devrait être adopté, pour régulariser la situation précaire de ces agents, qui, à l’époque, avaient été convoqués par le Secrétariat général du gouvernement. Depuis lors, c’est le silence total. Conséquence, « les agents non-fonctionnaires ne savent plus où donner de la tête, surtout que le ministre des Eaux et forêts ne s’est jamais intéressé aux préoccupations des agents, préférant la diversion, comme à son habitude », regrette un ex-agent du Fonds forestier national, avant de s’interroger : « Maintenant, où est passé l’argent, qui était pourtant positionné sur le compte FFN avant la suppression ? ».

 

Rappelons que le FFN est né de la volonté des chefs d'Etat membres de la Commission des forêts de l’Afrique centrale de doter les services des Eaux et forêts de la sous-région d’un mécanisme de financement du plan de convergence, c'est-à-dire un ensemble de projets relatifs à la gestion des écosystèmes forestiers dans la sous-région Afrique centrale. Le FFN avait donc pour but de mobiliser les fonds sur le marché financier, afin de financer la gestion des forêts.

 

Mais contre toute attente, et au même titre que beaucoup d’autres agences, « la structure a été dissoute par le gouvernement ; mais celui-ci devrait répondre au plan social prévu par les textes. Or, depuis la fermeture de ladite structure, en novembre 2018, plus personne dans le circuit pour répondre aux préoccupations des ex-agents qui passent des moments difficiles ».

 

Le ministère de tutelle semble faire la sourde oreille

 

Pourtant, des négociations avaient été entreprises par le collectif des agents, mais elles ont accouché d’une souris. « Un flou dans la gestion du dossier entre l’actuel ministre des Eaux et forêts et son secrétariat général. Nous sollicitons l’intervention de la Première ministre Cheffe du Gouvernement pour éclairage dans la gestion dudit dossier, l’ancien Directeur général Jean-François Yenda, qui a été nommé dans la foulée Directeur général du Commerce, ne semble plus être préoccupé par la situation de ces ex-agents, qui traversent des moments difficiles ». Et il parait même que la task force mise en place au cabinet présidentiel n'a pas pu dénouer la situation, encore moins donner une suite au dossier.

 

Dans cette affaire, qui n’a que trop duré, le ministère de tutelle semble faire la sourde oreille. Face à ce mutisme, le collectif, qui dit n’avoir plus d’une corde à son arc, se tourne vers les plus hautes autorités à l’instar de Madame la Première ministre Cheffe du Gouvernement : « Nous sollicitons l’appui de la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, puisque lorsque nous décidons de nous rendre à la Primature, le Secrétariat général tremble et fait tout pour nous en empêcher. Nous comprenons donc qu’il y a un problème », indique le leader dudit collectif.

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