C’est l’une des informations importantes en marge de la tournée que mène Jean Francois Ntoutoume Emane à l’intérieur du pays. Le président du Rassemblement des Patriotes Républicains (RPR) vient de procéder à un remaniement important au sein de la formation politique qu’il dirige en nommant comme Secrétaire Général du Rassemblement des Patriotes Républicains, Guy Nang-Bekale. Ce politologue, détenteur d’un doctorat en sciences politiques, était jusqu’ici membre de la Coalition pour la nouvelle République que dirige Jean Ping. Il a, à maintes reprises, pris part à la conférence des présidents et contribué, par ses analyses, à l’élaboration des stratégies politiques au sein de la CNR.
En prenant de manière officielle ses fonctions au RPR, Guy Nang-Belale quitte-t-il définitivement la CNR et par la même occasion Jean Ping ? Pas tout à fait quand on sait les liens politiques et même d’amitié qui existent entre Ntoutoume Emane et Ping. Même si l’ancien maire de Libreville, qui a apporté son soutien au candidat unique de l’opposition en 2016, est désormais plus préoccupé par l’implantation de sa formation politique dans l’ensemble du pays en prélude aux élections présidentielles, législatives et locales de 2023.
Si jusqu’ici Jean François Ntoutoume Emane n’a pas annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle, l’homme ne s’interdit rien pour autant. L’ancien Premier ministre a, tout au long du mois d’août, procédé à l’inauguration de deux sièges du RPR ( Libreville et Oyem) en plus d’un déplacement dans la ville de Makokou.
Lors de son déplacement dans la capitale de l’Ogooué-Ivindo, Ntoutoume Emane a ouvertement dénoncé les manœuvres visant à installer une monarchie au sommet de l’Etat : « "Nous n'avons pas connu la monarchie. Ceux qui veulent instaurer la monarchie ou la dynastie au Gabon, ceux-là ce sont des traites et nous devons les combattre fermement. Le Gabon est une république. La république cela veut dire, les latins disaient res publica: la chose publique, le bien commun, le bien de tout le monde. Ce n'est pas le bien d'une famille." a-t-il indiqué le 13 août dernier. Preuve que l’ancien premier ministre n’a pas dit son dernier mot dans le combat pour l’alternance démocratique.
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