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Incarcération de BLA : Norbert Fargeon saisit le Premier ministre français

IMG La France va-t-elle sauver BLA de ce bourbier ?

Dans un courrier, le père de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, demande l’intervention des autorités françaises en faveur de son fils. Or, l’ex métropole reste mesurée sur le dossier.

Il  ne compte  pas accepter,  sans rien dire, que son fils croupisse dans les geôles insalubres de  la prison de Gros-bouquet à Libreville. Norbert Fargeon, père géniteur de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Lacruche Alihanga (BLA), vient de saisir le Premier ministre français. Ce, afin d’attirer  l’attention d’ Edouard Philipe, sur la situation que vit son fils au Gabon.

 

Dans un courrier daté du 05 mai dernier, les autorités du ministère des Affaires étrangères français, instruites par la Primature, ont réagi à cette  interpellation du père  Fargeon.  Une réaction  plus ou moins diplomatique qui consiste à dire   que la France reste préoccupée par l’évolution de la situation de son ressortissant, mais que son intervention se limite au respect  de la souveraineté du Gabon  et de l’indépendance du système judiciaire de ce pays.

 

Nul besoin  d’être un clerc pour comprendre que la France ne compte pas, du moins pour le moment,  mettre la pression sur le pouvoir de Libreville afin d’obtenir la libération de l’ex messager intime d’Ali Bongo.

 

La France indique tout de même que son consulat général à Libreville a tout mis en œuvre afin que BLA  puisse bénéficier de la protection consulaire prévue  par la convention de Vienne du 24 avril 1963. A ce titre, poursuivent les autorités françaises,  le consule général a pu rendre plusieurs visites,  de   sa garde à vue à sa détention préventive à  la prison centrale, à BLA.  C’est d’ailleurs dans le  cadre de ces visites, que le consule  a plaidé,  auprès des autorités gabonaises, pour une amélioration des conditions de détention et la prise en charge de l’état de santé de BLA, note  la France dans sa réponse. 

 

Si la mesure d’interdiction de visites au sein de la prison du fait du Covid-19, ne permet plus les visites du consule, la France indique continuer à suivre cette affaire en lien avec les avocats de BLA et les membres de sa famille.

 

Quoique, la réponse de la France ne manque pas de susciter une onde de choc dans l’opinion gabonaise. Pour un juge, au nom du respect des droits de l’Homme et du respect de la dignité humaine, l’on peut saluer l’intervention de la France en faveur de BLA, cependant, fait-il remarquer, BLA est poursuivi au Gabon pour des prétendus faits de malversations financières posés en tant que Gabonais.

 

Conséquence, l’action de Marguerite Francy Degardin, la consule de France, est perçue comme un privilège accordé à un ressortissant Français blanc. Sinon comment expliquer que  la consule de France ne soit pas autant   intéressée par le sort des autres ressortissants franco-gabonais tels que l’ancien porte-parole de la Présidence, Ike Ngouoni ? 

 

Pire, l'intrusion de Marguerite Francy Degardin vient  renforcer  la thèse  de ceux qui pensent que la France a toujours soutenu en sourdine les agissements de l’ex directeur de cabinet.  Même si, le 06 décembre 2019, l’ambassadeur de la France au Gabon, Philipe Autié, avait au sortir d’une audience avec Ali Bongo, nié toute immixtion de son pays dans une affaire interne.

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