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Incarcérés à la prison centrale : les Bongo Valentin appellent l’ONU à intervenir

IMG La famille Bongo Valentin crie à la détention illégale.

On a du mal à y croire. Et pourtant, l’information donnée, au cours de la semaine dernière, par le journal français Le Parisien, est ce qui a de plus vraie. L’ex-président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, son épouse Sylvia et trois de leurs enfants demandent à un groupe de travail de l’ONU de reconnaître leur « détention arbitraire ».

 

La famille présidentielle déchue fonde cette demande sur le fait qu’outre la détention à la prison centrale de Sylvia et de Noureddin Bongo, Ali et ses fils Jalil et Bilal ont été placés en résidence surveillée, sans moyen de communication, alors qu’ils ne font l’objet d’aucune poursuite judiciaire. « Ils sont victimes d’une séquestration en dehors de tout cadre légal », pestent les avocats de la famille, Me(s) François Zimeray et Jessica Finelle. Ces derniers indiquent aux micros des médias français qu’ils auraient tenté de rentrer en contact avec leurs clients en vain.

 

A Libreville, cette information suscite l’indifférence, et même le mépris de ceux qui pensent que cette famille ferait bien de se taire. Car, elle ne peut, aujourd’hui, prétendre recourir au secours d’une entité qu’elle a longtemps méprisée, rabaissée, et même dénigrée. Tout le monde a, encore en mémoire, le refus catégorique du régime d’Ali Bongo Ondimba de procéder à la libération de Brice Laccruche Alihanga, alors que le groupe de travail de l’ONU avait jugé, au regard des éléments présentés, son incarcération comme totalement illégale.

 

Le groupe de travail était allé plus loin en fustigeant les violations des droits de l’homme du Gabon qui était, pourtant, à l’époque, un pays membre du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. La Canard Enchaîné, dans sa parution du 04 mai 2023, ne va pas hésiter à fustiger le mépris et le double jeu du Gabon qui, bien que siégeant à l’ONU, ignorait, royalement, la résolution du Groupe de Travail de l’ONU sur la détention arbitraire de Brice Laccruche Alihanga. La suite de cette affaire est connue de tous, Laccruche Alihanga et son frère Grégory Laccruche Alihanga, qui avaient saisi le groupe de  travail de l’ONU, n’ont jamais recouvré la liberté sous les Bongo. Il a fallu attendre l’arrivée des militaires, pour que ces derniers soient libérés.

 

Comble de la cruauté, Ali Bongo Ondimba et son régime accusaient le groupe de l’ONU de faire preuve d’ingérence dans un dossier purement interne au Gabon. Et si on appliquait le même argumentaire. Comme quoi, il y a bien une justice dans la vie.

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