Franck Nguema au plus mal.
Quand on a échoué il est souvent souhaitable de faire preuve de modestie à la limite garder le silence devant un marasme pourtant évident. Mais non, le ministre des Sports, Franck Nguema, a cru bon de réagir à l’excellent reportage réalisé par nos confrères de la chaîne France 24 relatif à l’état de détérioration des stades d’Agondje et de l’Omnisports Omar Bongo.
Le média tout en relayant le gouffre financier consécutif à l’organisation de deux Can, soit 700 milliards de Fcfa, regrette que le gouvernement gabonais n’ait été capable de garder les infrastructures sportives en bon état. Non sans interroger sur la gabegie financière autour des 100 milliards de Fcfa débloqués pour les travaux de réfection du stade Omnisports Omar Bongo. L’ancien capitaine de la sélection nationale, Paul Ulrich Kessani, va jusqu’à demander que le ministre des Sports en vienne à s’expliquer sur ce drame.
Mais voilà que ce ministre qui a été incapable de donner une suite favorable à la demande qui lui a été faite par France 24, afin de réagir sur le sujet, a trouvé plus judicieux de venir se répandre sur les réseaux sociaux en accusant le média de malveillance. Ce ministre d’une incompétence sans limite va même jusqu’à évoquer une sorte de complot contre le Gabon.
Pour lui le média occidental tente de salir le Gabon. La bêtise a atteint son apogée quand le même ministre indique que le média a choisi volontairement de ne présenter que les stades en mauvais état quand ceux de Franceville et Port-Gentil sont à la pointe. Une réplique à la limite du hors-sujet puisqu’en aucun moment Franck Nguema ne donne d’explication sur le sujet traité par le média : c’est-à-dire la ruine des deux infrastructures sportives. Heureusement encore, France 24 n’a évoqué dans leur reportage le stade d’Oyem, lui aussi en déliquescence au point que la brousse a repris ses droits.
Bref, comme c’est désormais le cas avec ce pouvoir tout tombe en ruine et le Gabon est une nouvelle fois la risée du monde.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires
