Il ne suffit plus dans un communiqué laconique de rejeter la responsabilité de son incompétence, son incurie et son amateurisme dans la gestion de cette crise sanitaire sur une maison des pompes funèbres. Le sens de la responsabilité commande aujourd’hui au Comité de pilotage de tirer toutes les conséquences des graves disfonctionnements en son sein. Lesquels disfonctionnements viennent d’aboutir à l’inhumation indigne du Dr Tanguy Tchantchou.
Lors de sa conférence de presse donnée hier samedi, le Dr Patrick Obiang et les siens, ont tenté de s’amender en présentant leurs regrets et excuses auprès de la famille du médecin en reconnaissant que l’inhumation au cimetière de Mindoubé n’a pas été conforme aux procédures d’enterrement des personnes décédées du Covid-19 : « devant la contagiosité de cette maladie, l’inhumation des personnes décédées doit se faire dans les meilleurs délais et dans le strict respect de la dignité humaine », indique le Copil.
Avant de rajouter qu’aussitôt l’établissement des pompes funèbres en question a été convoqué pour explications et que devant la gravité des faits cet établissement a été suspendu pour non-respect des procédures. Sauf que les explications du Copil mettent davantage en évidence l’absence d’une coordination de sa part de l’ensemble du processus qui doit encadrer une pareille inhumation. Autrement dit, le Copil avoue qu’il a laissé une maison des pompes funèbres qui n’a sûrement pas l’ensemble des connaissances et des techniques manipuler le corps, le récupérer à l’hôpital d’instruction des armées d’Akanda, le transporter, et l’enterrer tel un indigent à Mindoubé. Où étaient donc les experts, les spécialistes du Copil en charge de donner les bonnes instructions ? Pendant près de 24 heures où étaient Guy Patrick Obiang et son monde ?
Comble de la cruauté, le comité de surveillance annonce engager des procédures administratives auprès du ministère de la Justice pour une inhumation digne du médecin avec l’autorisation de la famille. En français facile, Guy Patrick Obiang est en train de dire qu’ils vont devoir déterrer le corps. Quelle atrocité.
Le Copil s’enfonce davantage en affirmant que son rôle n’est pas d’apprendre à chacun ce qu’il sait faire mais plutôt de compter sur l’esprit patriotique et le professionnalisme des uns et des autres pour vaincre la pandémie. Soit. Sauf que cette organisation oublie que son job à elle consiste à coordonner le travail de chaque entité et à veiller à ce que ces tâches soient effectuées conformément aux protocoles arrêtés et aux objectifs poursuivis. Or, à ce niveau le Copil a lamentablement échoué.
Ce qui fait dire à la société civile que le Copil dans sa forme actuelle doit démissionner à défaut d’être réaménagé pour rechercher une meilleure efficacité dans la gestion de cette crise. Du reste, le comité de surveillance a annoncé 4 nouveaux cas positifs de contamination à la pandémie. Ce qui porte le bilan à 176 le nombre de personnes déclarées positifs, 30 guéris et 3 décès.
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