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Politique

Jean Ping et Ali Bongo parlent ce soir : l’éternel cul-de-sac ?

IMG Jean Ping et Ali Bongo, une adversité et l'impasse.

Alors que le pays est plongé dans une crise multiforme, Ali Bongo et Jean Ping vont, à nouveau, prononcer des discours entretenant le statu quo politique et l’impasse.

Quatre ans après la dernière élection présidentielle, c’est  le même scénario auquel les gabonais vont avoir  droit ce soir autour de 19 heures. Ali Bongo, président en exercice  et Jean Ping, président dit «  élu » vont, tout les deux, prendre la parole afin de prononcer les allocutions relatives à la célébration du 60 e anniversaire du pays.  Deux discours sur fond de crises multiformes prolongées par un statu quo  improductif pour le pays.

 

Ali Bongo affaiblit par  son accident vasculaire cérébral (AVC) donne l’impression depuis les deux dernières années (sinon plus) de naviguer à vue,  de faire du surplace quand le peuple attend de lui des solutions  concrètes aux maux qui minent le pays. Pauvreté généralisée,  taux de chômage en constante évolution, marasme économique…plus rien ne va.

 

Le pouvoir Bongo/Pdg semble être condamné à prendre des décisions de courte vue et de faible hauteur qui divisent  plus qu’elles ne rassemblent, qui alimentent les haines plus qu’elles ne rassurent, qui expriment les peurs d’en haut plus qu’elles ne mobilisent le peuple d’en bas. L’exemple  du charivari sur la dépénalisation de l’homosexualité témoigne d’un pouvoir qui n’est plus maître de rien et qui gouverne avec la peur au ventre.  Au point de désormais voir des ennemis partout même dans son propre camp, la galaxie BLA paie le prix de la fébrilité qui s’est emparée du pouvoir.

 

Prisonniers du court terme et obsédés par leur survie,  ceux qui tiennent désormais le   pouvoir profitant de la faiblesse d’Ali Bongo ne cherchent même pas à mener le combat de la réconciliation, de l’unification du pays, du dialogue,  préférant s’engouffrer dans un autoritarisme aveugle et  destructeur.

 

En face,  dans l’opposition, Jean Ping est tout aussi déboussolé que son adversaire politique. De promesses en promesses sur une prise de pouvoir imminente, le temps qui passe a fini par étioler le capital confiance que le peuple avait accordé à l’actuel  président de la Coalition pour la nouvelle République.  Après des discours vindicatifs sur la restitution de sa victoire volée, Ping s’inscrit ces dernières semaines sur le chemin de la « renaissance du Gabon » et du « rassemblement ».  Sans réels résultats. 

 

Au milieu de ces deux personnalités,  existe une classe politique et de la société civile incapable de proposer autre chose, de raviver l’espoir et de se constituer en alternative crédible.  Il y a désormais dans le pays une sorte de crise de la représentation politique et d’épuisement des projets aussi bien dans la majorité au pouvoir que dans l’opposition.

 

Alors on fait comment pour sortir du gouffre ?

 

 

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