Le régime est désormais rattrapé par ses propres mensonges. Et s’il ne prend garde, la crise sanitaire due au Covid-19 peut très vite se transformée en une crise humanitaire aux conséquences néfastes pour le pays. Pour preuve, les personnels de santé viennent de porter à la connaissance du Premier ministre, Julien Nkoghé Bekalé, leur volonté de déserter l’ensemble des structures hospitalières du pays dès le 20 mai à 7 heures 30 minutes, si leurs revendications ne trouvent pas, entre temps, des réponses.
Dans le préavis de grève envoyé, le vendredi 08 mai, par le Syndicat national des personnels de santé au chef du gouvernement, les agents exigent la dotation en nombre suffisant du matériel de protection dans toutes les structures sanitaires du pays en vue de lutter contre la pandémie du Covid-19, La prise des mesures de motivation pour les personnels dits : soldats de première ligne comme c’est le cas pour toute guerre, le versement intégral de la dette sur la prime d’incitation à la performance ( PIPE) comptant pour le deuxième trimestre de 2015.
Serghes Mickala Moundanga (le Secrétaire général du Synaps) indique que la grève se manifestera par la désertion du personnel dans toutes les structures sanitaires publiques du Gabon afin de permettre à ces hommes et femmes (soignants) de mieux se protéger par un bon confinement auprès de leurs familles sacrifiées par le gouvernement. Cette menace si jamais elle est exécutée conduira inéluctablement à l’hécatombe dans un système sanitaire déjà agonisant.
Questions : si le personnel soignant monte au créneau pour exiger la mise à disposition du matériel médical où est alors passé celui sans cesse annoncé par le gouvernement ? Qu’en est-il des 250 milliards annoncés par Ali Bongo pour lutter contre la pandémie alors que ceux qui sont en première ligne manquent de tout ?
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