Les éléphants blancs de guietsou ; Qui a volé l’argent ?

Les travaux de la préfecture inachevés.

|Par Wilfrid Kombe Nziengui

Guietsou, est le chef-lieu du département de la Moughalaba. Située à près d'une centaine de kilomètres de Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié, cette ville regroupe à son sein près d'une quinzaine de quartiers où vivent en parfaite harmonie plusieurs ethnies. Sauf que cette localité est engluée dans le sous-developpement et la misère. Conséquence directe des détournements de l’argent décaissé par l’Etat pour la construction des édifices publics.

En plus du manque d'infrastructures routières, Guietsou fait également face à une absence notoire de bâtiments administratifs. Les fonctionnaires qui y sont affectés, vivent dans des cases communément appelées bicoques au point de transformer des chambres ou cuisines en bureaux. Pour tenter de résoudre le problème, l'État  avait,  sous les orientations de feu président Omar Bongo, alloué des sommes colossales pour la construction de certains bâtiments administratifs dont certains datent des fêtes tournantes de 2002. De ce fait, la préfecture, le centre médical et  la brigade devraient être construits. L'exécution de ces travaux avaient même été prévue pour 2004. Mais sauf que, 20 ans plus tard, ces chantiers n'ont jamais été livrés, les travaux n'ayant pas été exécutés.

«Beaucoup d'argent avai été décaissé. Mais cet argent a été détourné par les fils de la province de la Ngounié qui étaient à la tête de la gestion des fêtes tournantes à cette époque», s'indigne un cadre de Guietsou. Conscients de ce que l'argent avait pris une autre destination, les auteurs présumés de ce détournement auraient déconseillé au feu président Omar Bongo de se rendre à Guietsou. Tout ceci pour cacher les détournements », renseigne la même source.

«En 2011, lors de l'arrivée du président Ali Bongo à Guietsou, sous la houlette du professeur Mbou Yembi, nous avons interpellé le chef de l'État sur les détournements de ces sommes d'argent avant de lui présenter la situation à laquelle fait face notre département. Là encore, des promesses nous avaient été faites mais aucun acte n'a suivi jusqu'à  ce jour », se désole un notable de la localité.