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Politique

Lettre ouverte de Bertrand Zibi Abéghé à Rosario Binto Pais, Représentante de l’Union Européenne au Gabon : « J’ai été torturé afin que j’avoue un supposé complot de coup d’état…

IMG Bertrant ZIBI ABEGHE, prisonnier politique.

La  Cour d’appel de Libreville  a récemment confirmé le verdict  le condamnant à dix ans de  prison dont six ferme et quatre avec sursis, ce verdict n’entame en rien la détermination de Bertrand Zibi Abéghé à se battre pour sa liberté. Dans cette lettre ouverte adressée à la représentante de l’Union Européenne au Gabon, Rosario Binto Pais, le prisonnier politique dénonce les manigances visant à le garder en détention. Lecture.

 

 

 

Au Chef de l’Union  Européenne

  • Au Président des Etats – Unis, son Excellence Joe Binden
  • Au Président Français, son Excellence Emmanuel Macron
  • A L’Union Africaine
  • Amnesty International
  • A.C.A.T
  • A la Communauté Internationale
  • Au Peuple Gabonais.

 

 

Excellence Madame l’Ambassadrice Rosario Binto Pais,

 

 

C’est avec une immense joie que je vous écris cette lettre du fond de ma cellule à la Prison Centrale de Libreville où je croupis depuis la dernière élection présidentielle d’Août 2016 est la plus déplorable. J’ai été arrêté le 1er Septembre 2016 après la longue nuit du bombardement du Quartier Générale du Président élu Jean Ping par un Commando qui était conduit par Monsieur Leyinda Mathieux, alias Malone.

        

 

J’ai été immédiatement torturé afin que j’avoue un supposé complot de coup d’état, une véritable machination monté de toute pièce. D’après leur scénario, j’aurai réuni à mon domicile cinq(5) généraux des forces de Défense et neuf (9) individus. Des bandits instrumentalisés par eux-mêmes à qui j’aurai remis des armes de guerre et des uniformes militaires. Les procès verbaux de cette infamie avait déjà été écrit au préalable.

        

 

Mon refus d’accepter cette histoire nauséabonde m’a valu d’atroces tortures. Les neufs (9) bandits criminels, instrumentalisés m’accusaient tous. Tous les faux procès-verbaux étaient préalablement écrits et, il ne restait que mes aveux et ma signature. Suite à mon refus catégorique de reconnaître cette infamie et signé le procès-verbal, j’ai été gardé dans une cellule qui était en faite une fosse septique.

 

 

Ce projet de coup d’état n’a pas prospéré par ce que les dates mentionnes correspondaient à mon voyage en France et aux USA. Je n’étais pas au Gabon malgré mon innocence, j’avais subis les pires tortures.

        

 

Ensuite j’ai été accusé d’une deuxième histoire aussi invraisemblable.

        

 

Un bandit notamment connu des milieux judiciaire au Gabon a été instrumentalisé par le pouvoir en place pour m’accuser du fameux coup d’état que j’aurai orchestré avec des criminels.

        

 

D’après cet assassin, j’aurai participé à une séance de torture qu’il aura subie au quartier général du Président Jean Ping. Malgré le fait que je n’avais jamais vu cet individu de ma vie et que je ne sache pas de quoi il parle.

        

 

Malgré le témoignage de toutes les personnes citées dans cette affaire qui me disculpent. Tous les témoins cités par lui et son avocat, m’ont tous innocenté.

        

 

Aucun d’eux ne reconnait  m’avoir vue ni, de près ni de loin. Afin de m’accuser encore un peu plus, Mathieux Leyinga et son adjoint Nze Darel sont allés cachés une arme de guerre dans mon chantier.

        

 

Après une pseudo fouille de cinq (5) minutes dans un vaste chantier, sieur LEYINDA a retrouvé l’arme qu’il avait au préalable minutieusement caché dans mon chantier. L’arme trouvé dans mon chantier était une arme de guerre de type Kalachnikov avec un chargeur et cinq (5) balles à l’intérieur du chargeur.

        

 

Au tribunal ce n’est plus la même arme qui est présenté au procès, le chargeur a disparu et il n’y a plus les cinq (5) balles.

        

Savez-vous pourquoi ?

        

Simplement par ce que mon avocat de Paris et les autorités Américaines, ma deuxième patrie, ont demandé l’expertise des pièces. Ce sachant coincer, ils ont tout simplement fait disparaitre les preuves.

        

Où est la justice dans tout ca ?

 

 

Excellence Madame l’Ambassadrice, mon histoire est similaire à celle de Suzanne dans le livre de Daniel Chapitre 13 dans la Sainte Bible que je vous recommande vivement de lire.

        

 

Excellence les Gabonais s’étonnent que depuis mon arrestation par la D.G.R (Gendarmerie Nationale) mon dossier ne soit traité exclusivement (Gendarmerie et Tribunal) que par des ressortissants d’une seule et même province le Haut-Ogooué.

        

 Est-ce la seule province au Gabon qui a des compétences en matière judiciaire ? Pour ma part je pense que non.

        

 

 

Excellence Madame l’Ambassadrice je voudrai vous soulignez que mes meilleurs amis sont du Haut-Ogouoé, j’ai des enfants aves des femmes de cette charmante province, j’adore le peuple de cette formidable province, les paysages sont féeriques.

 

 

Simplement que la dictature qui gère notre beau pays le Gabon depuis plus d’un demi-siècle a malheureusement pris cette belle province et tout son peuple en otage.

 

 

D’ailleurs, c’est le Haut-Ogooué qui a payé le lourd tribut en perdant les plus valeureux fils. Des hommes qui faisaient la fierté de tout le Gabon et en partant de toute l’Afrique.

        

 

Je pense à Ndouna Dépénaud, Lt.Colonel Jean-Marie Djoue Dabany, Alphonse Layigui Obeye, Général Léon Ossiali Ongaye, Capitaine Alexandre  Mandza Ngokouta, Aissa Toulekima etc…Toutes ces personnes et bien d’autre sont tous morts par ce qu’elle voulait le bien être de tous les gabonais.

 

 

Excellence, à la prison centrale de Libreville, j’ai été plusieurs fois torturé en présence du Directeur de l’époque, le Général Mitombo Paul pour des faits totalement invisibles. Il disait agir au nom du Président Ali Bongo Ondimba.

        

 

La première fois s’était suite à un coup de fil passé par Carl Mihindou-Mi Nzamba à son frère et ami Franck Ping, conversation interceptée par les services d’écoute de la Présidence de la République Gabonaise. Suite à ce coup de fil qui ne me concernait en rien, j’ai été sauvagement torturé avec Carl et les autres résidents du quartier spécial « B », simplement par ce que nous étions dans le même quartier. Suite à cette mémorable bastonnade avec des gourdins, j’ai eu la clavicule fracturé. Faute de soins la fracture à malheureusement mal cicatrisée, je dois me faire opéré d’urgence par ce que cette partie du corps humain est très sensible.

 

Malgré cette fracture visible à l’œil nu, je n’ai droit à aucun soin. Je n’ai même pas le droit de me rendre dans une structure hospitalière pour y subir des examens et faire des radios. La deuxième torture et pas la dernière de ma série de tortures à la prison centrale de Libreville a été suite à la découverte de journaux de l’opposition (Echos du Nord, la Loupe, le Temps, Missamu, le Nganga etc). Suite à cette découverte de simples journaux, mon nom avait été cité comme étant le propriétaire, ce qui m’a valu une bastonnade mémorable et surtout mon changement de quartier au C/A, quartier des fous où j’étais resté près de 4ans.

        

 

Pourtant la règle à la prison centrale indique que celui sur qui on trouve l’objet saisi est puni. Dans le cas des journaux j’ai payé un très lourd tribut.

        

 

Avant Mitombo les journaux étaient totalement autorisés, à la prison centrale de Libreville. C’est lui  qui les as interdits au point d’en faire un produit plus dangereux qu’une bombe atomique. Il ne faut surtout pas lire Echos du Nord, sous peine de vous voir torturer à mort.

        

 

Excellence, ma vie depuis ma démission de mon poste de Député à BOLOSSOVILLE en présence du Président  Ali Bongo Ondimba est devenue un véritable calvaire. Je suis persécuté à l’extrême.

        

 

Excellence Madame l’Ambassadrice, voici une preuve irréfutable de mon innocence.

        

Le Ministre Francis Nkea Ndzigue, Avocat de profession et ancienMinistre de la Justice. Personnalité assermenté ayant prêté serment devant le Président de la République, la Cour Constitutionnelle et surtout sur la Constitution de la République Gabonaise a affirmé devant plusieurs centaines de personnes, lors d’un meeting de la campagne électorale pour le compte de la Députation à Minvoul, avait indiqué, je cite : « Ali Bongo Ondimba m’a nommé ministre de la Justice pour que je sorte Bertrand Zibi Abeghe de prison, il sortira bientôt, je vous le promet »

        

Cette vidéo de Francis NKEA NDZIGUE à l’époque Ministre de la Justice est sur (Youtube, Facebook, Whatsapp…)

        

 

Excellence Madame, le Ministre il y aurait t-il une preuve plus évidente et éloquente que cette vidéo de Nkea, qui parle  clairement d’un complot politique ? Cette vidéo du ministre Nkea est une preuve irréfutable de mon innocence et de l’acharnement du régime dictatoriale Gabonais sur ma personne.

        

 

NB : je vous prie Excellence de suivre cette vidéo en présence d’un traducteur de l’ethnie Fang. Vous n’en croirez pas vos oreilles.

        

 

Excellence d’autres faits et pas des moindres  prouvent que nous sommes bien dans un complot politique ourdi par le pouvoir dictatorial Gabonais. Les propos d’une extrême gravité de sieur Kemebiel (le bandit instrumentalisé par le pouvoir pour m’accuser). Il était longuement revenu sur le rôle qu’aurait joué Messieurs Arsène Emvouah (ancien aide camp du Président Ali Bongo). Luc Anvame, lui aussi ancien aide camp du Président et surtout d’un certain Général du Mapane au nom de Gaël Koumba  Ayenouné, d’après lui en présence de tous.

        

 

A la barre, il aurait affirmé que ces personnes auraient  tous joué un rôle déterminant dans son histoire. Comment des proches collaborateurs du Chef de l’Etat peuvent-ils être impliqués et  être associé à un personnage connu par toutes les forces de l’ordre comme étant un multirécidiviste dans le milieu du grand banditisme ?

        

 

Autre chose curieuse et vraiment invraisemblable, sieur Kemebiel André a le même Avocat que le président de la République Ali BONGO Ondimba. Sieur Bongo Mavoungou. Drôle de République.

        

 

Excellence, l’histoire récente de l’humanité nous enseigne qu’aucune dictature au monde n’a jamais perduré éternellement. Des exemples comme : (SADDAM HUSSEIN en Irak, Khadafie en Lybie, Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, Mobutu au Zaire, Idia Mine Dada en Ouganda, Bokassa en Centrafrique, Blaise Comparoré au Burkina Faso, Yaya Jamey en Gambie etc…) n’ont pas réussi à vaincre leurs peuples malgré leurs cruautés. La particularité de tous ces dictateurs  est qu’ils se croyaient au dessus de Dieu le Créateur du Ciel et de Terre.

        

 

Excellence, souvenez vous du dictateur Francis en Espagne, il n’avait pas réussi à vaincre le peuple Eternel d’Espagne.

      

Tous ces dictateurs pouvaient impunément tuer leurs populations et jouir de toutes les richesses de leurs pays respectifs en toutes impunités, les Constitutions de leurs pays étaient toutes taillées sur mesure par eux. Ils se prenaient tous pour des Dieux vivants. La suite de leurs fins, nous la connaissons tous.

        

Aujourd’hui que reste-t-il de leurs noms ? De leurs familles ? Des nombreuses richesses volés et pillées à leurs peuples ? Rien du tout vanité des vanités, tout est vanité ; nous enseigne les Saintes Ecritures.

        

 

 Alors pourquoi autant de cruauté de la part du régime Gabonais ? N’y a –t-il plus un seul sage au PDG pour dire stop ? Où sont les personnes sages du Haut Ogooué ? Pour comprendre que ce régime entraine inexorablement cette belle province et le Gabon dans un abîme.

 

Dans la famille Bongo n’y a-t-il personne qui puisse comprendre que la voie emprunter par ce régime est une véritable impasse ?

 

Dieu merci, la belle province du Haut-Ogooué à quelques dignes fils qui font la fierté de notre pays le Gabon, lesquels ont compris que ce qui se joue dans leurs terres et leurs pays le Gabon est insupportable.

 

 

Je rend ici un vibrant homme à ces dignes fils et filles du GABON, qui malgré toutes les menaces, les intimidations ont décidé de mettre le Gabon en premier, je pense à Zacharie Myboto, Lemboumba Lepandou, Alfred Nguia Banda, Albert Yangari, Banga Eboumi, Léon Paul Ngoulakia, Chantal Myboto, Felix Bongo, Pasteur Georges Bruno Ngoussi, Joél Ngouenini Ndzengouma, Isidore Djeno, Patrick Oyabi (génération Waze), Belinda Andjembe, Pascal Oyougou, Thibaut Adjatys, Greys Djenno, Joelle Mouho, Marcel Djabio, Gervais Amogho, Isaac John et surtout ce peuple Altogovéen contraint au silence et tétanisé par la peur de cette dictature féroce et sanguinaire.

   

 

Excellence Madame l’Ambassadrice,

  • Je voudrais simplement retrouver ma petite fille adorée Zoé que j’ai laissé à deux mois et qui est maintenant une grande dame allant à l’école.
  • Je voudrais retrouver mes adorables enfants qui sont privés de l’amour de leur père depuis trop longtemps
  • Je voudrais revoir les visages radieux de tous mes frères et sœurs et de tous les membres de ma famille et de tous mes amis et connaissances.
  • Je voudrais prendre dans mes bras ma chère Akule Obounou Marie Claire, une femme exceptionnelle, qui m’a donné l’amour du travail, l’esprit de famille, le courage dans les épreuves, le sens élevé de l’honneur et l’intégrité.
  • Je voudrais chérir ma compagne qui m’a toujours apporté tout son amour et toute son affection durant ces 5 dernières années,
  • Je voudrais voir vieillir ma chère mère Akele Obounou, elle qui a tout donner pour ses enfants
  • Je voudrais revoir le visage de mon beau-père Alain Gerland, ce français qui a abandonné sa France natale pour venir vivre au GABON avec sa charmante épouse Madame ma mère
  • Je voudrais revoir mon village Bouth Engasse
  • Je voudrais aller fleurir la tombe de mon défunt père Abeghe ZIBI Gaston, qui a été un homme d’une douceur incomparable d’un sens élevé de la famille, un homme de paix et de consensus. Le pilier sur lequel nous nous reposions.

Depuis mon arrestation et mon incarcération plusieurs personnes se disant être envoyé par Ali Bongo Ondimba se disant être venus me voir pour me proposer des postes de ministres dans différents gouvernements depuis 2017.

 

Pourquoi s’acharner à me voir dans un gouvernement d’Ali Bongo Ondimba ?

 

Suite à mes différents refus de faire partie d’un quelconque gouvernement, mes conditions en milieu carcéral se sont durcies.

Est-ce une obligation de faire partie du Gouvernement ?

 

Pour ma part je ne désire qu’une seule chose :

Que justice soit rendue et que je retrouve ma liberté et ma vie.

 

Aussi d’importantes sommes d’argent me sont proposées. Non merci cet argent appartient au peuple gabonais. Il en a plus besoin que moi.

 

Excellence Madame l’Ambassadrice, vous êtes une femme de conviction, une femme dotée d’un courage exemplaire, une femme d’un charisme et qui a un sens élevé de l’honneur je sais que vous craignez Dieu et surtout que vous êtes contre toute formes d’injustice et de dictatures.

 

 

Vous êtes issue d’une noble famille, qui a su résister à la dictature cruellement sanguinaire du despote Franco, qui avait été un dictateur sans cœur. C’est pour cette raison que je garde espoir que vous ne m’abandonnerai pas, dans les griffes de cette dictature sanguinaire et que vous ferez tout ce qui est de votre possible pour me sortir de prison.

 

 

L’Union Européenne et la Communauté Internationale doivent m’aider. Je suis innocent l’Union Européenne doit aider le GABON.

 

 

Il faut que l’Union Européenne commence à penser aux sanctions contre ce régime sanguinaire et cruel qui nous tue, viol et pille sans vergogne. L’Union Européenne doit mettre en marche les accords de Cotonou.

 

Excellence vous ne devez plus vous contenter des paroles mielleuses à l’endroit de ce gouvernement.

 

Agissez avant qu’il ne soit trop tard.

 

Dans l’espoir que ma lettre trouve un écho favorable auprès de vous, soyez un ange gardien pour moi-même et tout mon peuple, je vous prie de croire en mon profond respect.

 

Bertrant ZIBI ABEGHE

Mone Essabdzang ya Bouth-Engasse

Mone Ngone Essaboak ya Momo

 

Affectueusement appelé : le Gnamoro, l’Ivounda, le Ndjim, le Ndombaba, l’Okoulou, le Djadji, le Ndoss, le NKounkouma, le Répé, Dibal, l’As des As, Zambe.

 

Que Dieu miséricordieux, veille éternellement sur notre pays le GABON.

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