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Mafia des notes, plaintes, menaces…l’UOB, le temple de la fraude !

IMG Le recteur intérimaire, Mesmin-Noël Soumaho (au centre) est déjà dépassé par l’ampleur de la fraude.

La Doyenne de la Faculté des lettres et des sciences humaines vient de retirer la comptabilisation des notes et la rédaction des procès verbaux aux directeurs de départements. Une décision, conséquence des mafias et autres trafics.

L’affaire révélée dans le dernier numéro du journal, La Loupe, fait grand bruit. Désormais à l’Université Omar Bongo, enseignants et  responsables administratifs s’accusent d’avoir jetés sur la place publique les dessous de la mafia qui rythme le fonctionnement de la plus grande université du pays. 

 

Tout est parti d’une note rendue publique, le 22 mai dernier,  par  la doyenne de la Faculté de Lettres etSciences humaines. Madame Monique Mavoungou Bouyou, révèle le journal La Loupe,  a adressé un courrier à ses administrés, les directeurs de département, les responsables pédagogiques et les responsables de Master. Elle écrit ceci : « Ayant constaté, pour le déplorer, la recrudescence des dysfonctionnements dans la gestion des notes et des procès-verbaux, et ce malgré les nombreuses interventions du décanat, la mesure conservatoire est prise : Dessaisissement du département et des équipes pédagogiques de toutes les opérations de comptabilisation des notes et d’élaboration des procès-verbaux. Ces tâches seront dévolues, jusqu’à nouvel ordre, au Service de la scolarité qui travaillera sous la supervision du Décanat ».

 

La note de la doyenne fait tout de suite jazzer. Ce d’autant plus qu’elle suscite plusieurs interrogations : Quelle est la  nature des dysfonctionnements ? L’étendu ? Et, qui en sont les responsables ? Il ne faut pas chercher bien loin pour découvrir que cette mesure découle des accusations portées en l’encontre des chefs de départements et enseignants. Autrement dit, fait remarquer La Loupe, les chefs de départements et consorts trichent, trafiquent les notes, les falsifient, les adaptent à leur guise selon les liens de parenté et de copinage façon « moyenne sexuellement transmissible ».  Coup de tonnerre !

 

Si plusieurs départements sont concernés par ces accusations graves, deux particulièrement sont indexés par le journal.  Le département de philosophie est au centre du scandale en rapport avec le trafic des notes. Rodrigue Mackaya, enseignant dans ce département a, d’après plusieurs sources, porté plainte pour faux en écritures publiques en lien avec des manoeuvres de falsification des notes. Cet enseignant, à travers sa  plainte, accuse ouvertement le chef de son département, Gildas Nzokou, d’avoir couvert les trafics de notes de ses collègues. Au point que les étudiants échoués se sont retrouvés admis.  

 

Même si, rajoute La Loupe, la plainte de l’enseignant  serait d’abord motivée par une humiliation. Le chef de département aurait méprisé sa philosophie devant les étudiants au point de lui faire « la honte de sa vie ».  Selon une indiscrétion du ministère de l’Enseignement supérieur, le doyen et le nouveau recteur, Monsieur Mesmin-Noël Soumaho, ont été convoqués courant mars par leur hiérarchie pour s’expliquer sur une affaire des plus  honteuse.

 

Si tout le monde peut tricher et couvrir des tricheries, alors les diplômes délivrés là-bas ne sont plus si vrais que ça, analyse le journal avant de relever les cas de fraudes au département de Sociologie. Là bas, exacerbés par les combines  dans les notes, les étudiants vont tout bloquer. D’après La Loupe, le nouveau chef de département,  Ignace Ngoua ne sait plus comment gérer les turpitudes laissées par son prédécesseur, Fortuné Matsiegui. Les étudiants auraient barricadé les bureaux et salles de classe du département pour protester contre les procès-verbaux relatifs aux notes de l’année 2018-2019. Conséquence, tout a été suspendu et l’année académique 2019-2020 n’a donc pas encore commencé. 

Bonjour le chaos !

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11 Commentaires

Will - May 31, 16:23

Il est vraiment grand temps de repenser l'enseignement de la philosophie au sein de l'Université Omar Bongo. Il est vraiment grand temps de refaire de la philosophie une affaire très très sérieuse...

Yves ADZUI - May 31, 18:28

Le monde de l'enseignement supérieur est malheureusement géré, depuis des décennies, de cette façon là. L'UOB, qu'on a longtemps clamé temple du savoir, s'est historiquement astreinte à des pratiques peu orthodoxes, en matière de gestion administrative de notes et de délivrance de p-v, de relevés de notes et de tenants lieu de diplômes. Le département de philosophie ici indexé est vraiment devenu, ces 7 dernières années, un vrai champ de maïs, où on ne sait plus qui est qui, qui fait quoi, au grand dame des étudiants qui empathissent simplement. Vivement que l'Université gabonaise se remette sur le chemin de l'universalité de la science, afin que nos intellectuels et chercheurs puissent mieux relever les défis de l'ordre scientifique à l'heure du 21è siècle: siècle de mondialisation accentuée et du transfert des savoirs, des technologies et des compétences !

Sangennhis. - May 31, 20:46

Pas très étonnant. Nous avons commencé à dénoncer ces pratiques depuis bien longtemps. Ravi de savoir qu'elles sont mises à découvert au grand public.

Bâtonnier - May 31, 22:24

C'est un secret de polichinelle, personne n'ignore ces magouilles et à la fin cela devient normal

Eyang Vanessa - Jun 01, 20:28

Bonsoir à vous je vous remercie par cette annonce ,nous étudiants nous voulons que sa change car nous sommes fatigués de cet injustice on a plus envie de continuer à apprendre dans ses conditions qui nous décourage chaque jour

OSSAMAGHA - Jun 01, 23:14

Ohhh seigneur... enfin! Ouff de soulagement! Toujours voir les incapable devant soit, te dépasser, ne rien faire juste parce qu'ils ont des parents et toi non!

Abagha Abessolo - Jun 02, 18:39

C'est tout le système qui est responsable . Ça c'est à rein de venir jouer au justicier alors que tout le monde sait depuis longtemps que l'UOB est un sac à problèmes.

Bill - Jun 03, 09:17

Bonjour à vous je suis heureux de savoir que cette pratique a été finalement relever au public aujourd'hui. Depuis près de 7 ans l'uob vit dans le trafic des notes sexuellement transmissible ,une pratique qui dévalorise la grande université du pays.

Nishman - Jun 03, 20:59

Seigneur, puisse ta force et ta grandeur être glorifié en ce jour ou je lis cet article, je demande aux plus hautes autorités d'ouvrir grand leurs yeux afin que puisse un temps pour tous s'estomper ces fraudes au travers lesquelles nous nous voyons retirer nos notes véritables pour que puissent en bénéficier leurs " crèmes du savoir ". Combiens de fois je me suis retrouvé privé de mes notes, même vilipendé devant mes camarades malgré mes multiples justificatifs....

Komba bouti nelye - Jun 04, 12:24

Ils font semblant c'est une affaire qui date de plusieurs années

Sylvetlana - Jun 04, 12:31

Enfin , les bêtes étaient devenus des roi , nous enfants de prolétaires rein même quand tu mérites on ne te met pas ta note. J'ai repris la licence à cause de ses fausses notes et harcèlement sexuel . Mais Dieu est grand c'est un pas vers l'avant déjà . Vivement que cela s'applique . Rien de plus mal que tu as ta moyenne après affichage des procès verbaux tu te retrouves avec une note que toi même ne reconnais pas . Après tu pars réclamer le directeur de département t'insulte te méprise et te chasse de son bureau comme une moins que rien . Or c'est ton droit , c'est dans tous les départements de l'UOB


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