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Manifestation de la 25e promotion de l’ENS: « Pourquoi tant de haine et de mépris ? »

IMG Les enseignants dénoncent le mutisme du gouvernement.

Pourtant affectés par l’administration du ministère de l’Education nationale sur toute l’étendue du territoire national, les enseignants de la 25e promotion de l’Ecole normale supérieure (ENS) ne perçoivent toujours pas leur salaire ; et cela, malgré les multiples relances auprès des administrations concernées y compris la Primature, où ils observent, depuis le 07 juillet dernier, un mouvement d’humeur.

 

Affectés le 03 décembre 2020 dernier sur toute l’étendue du territoire national, les enseignants de la 25e promotion de l’Ecole normale supérieure ont dû rebrousser chemin pour Libreville. Et pour cause, ces derniers ne perçoivent toujours pas leur salaire, et cela, à la suite, selon nos informations, d’une décision du gouvernement de suspendre le paiement des présalaires jusqu’à nouvel ordre. Une situation inconfortable pour ces jeunes enseignants qui s’étaient déjà engagés lors des affectations à la location de logements et autres charges. « Nous sommes sortis depuis août 2020 et affectés le 03 décembre 2020 sur l’Arrêté 0028 MESRSTTENFC/SG/DCRH », ont-ils indiqué.

 

Malgré les correspondances adressées aux administrations concernées, aucune réponse. Même pas à la Primature où un courrier de demande d’intervention à Madame la Première Ministre a été envoyé par le collectif des enseignants. Sur ce dossier, Rose Christiane Ossouka Raponda s’est enfermée dans un silence total. Face à cette situation qui perdure, « nous n’avons eu d’autre choix que de solliciter votre intervention, afin de faire entendre raison à notre tutelle », peut-on lire dans ledit courrier parvenu à notre rédaction.

 

Sur 421 dossiers, seulement 71 perçoivent des présalaires

 

Et depuis le 07 juillet dernier, ces enseignants ont décidé de faire le pied de grue devant la Primature. « Nous sommes ici parce que notre situation demeure sans solution à ce jour. Ce qui a pour conséquence : la précarité, les mauvaises conditions de travail et l’expulsion des enseignants des maisons dans lesquelles ils résidaient. Nous ne partirons pas d’ici ».

 

Autre point qui fâche, la situation d’injustice sur le traitement des dossiers. « Sur les 421 enseignants sortis de l’ENS en 2020, seulement 71 perçoivent des présalaires, et ce, depuis le mois de février, alors que 350 autres enseignants sont délaissés et livrés à eux-mêmes », s’indigne un membre du collectif. « Nous ne savons pas ce qui se passe entre le ministère de l’Education nationale, celui du Budget et le département de la Fonction publique. C’est la raison pour laquelle nous sommes à la Primature, puisque la Solde nous fait comprendre que l’ordre vient de la Primature », rajoute un autre membre dudit collectif. Notons que, depuis le mouvement de ces enseignants devant la Primature, aucune autorité de cette administration n’a daigné écouter le collectif.

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