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Politique

Marcel Libama : « Les extrémistes "talibans" du Haut-Ogooué : un danger pour l'unité nationale… »

IMG Marcel Libama.

 

 

 

Il vient de livrer un discours à la hauteur de la gravité des actes posés par certaines personnalités politiques dans le Haut-Ogooué.   Figure syndicaliste et de la société civile originaire   de cette localité,   Marcel Libama  a décidé d’aller en croisade contre l’apologie de la division et de la violence semée par certains cadres. Lecture d’un extrait de son discours. 

 

 

 

On ne s’attaque pas impunément à ses propres monuments politiques, aux symboles de la Nation notamment ses Dignitaires. Il faudrait que nous comprenions tous que les problèmes politiques se règlent politiquement comme nous l’a enseigné Eugène Marcel Amogho et Omar BONGO Ondimba.

 

En politique, il n’y a pas de monts qui ne se rencontrent. Les adversaires d’hier peuvent devenir, pour l’intérêt de la Nation, les alliés d’aujourd’hui. Dans ce cas qu’auront servi intimidation, assassinats et autres holocaustes de villas inhabitées ?

 

De mémoire d’homme, ce qui se passe dans le Haut-Ogooué dépasse l’entendement au point de révulser nos mânes et nos pères fondateurs. Le sabotage, le 22 août 2021 des « rencontres citoyennes » de l’opposant Alexandre Barro Chambrier, l’incendie qui réduit à néant, le 23 août 2021, la résidence de Monsieur Jean Pierre Lemboumba Lepandou, l’une des figures emblématiques de la vie politique Gabonaise depuis les années soixante-dix, sont des actes ignobles.

 

Il faut comprendre que chez les bantu, la maison est quelque chose de sacrée ; elle prend rang auprès de tout ce qui fonde l’homme, sa dignité, sa lignée, son ancrage au terroir, son héritage. La lui soustraire, c’est décidé sans raison valable de bannir du village dont il est le doyen.

 

D’autres questions méritent des réponses :

 

En quoi la division et la haine de l’autre constituent elles un projet de société ?

En quoi chasser les autres Gabonais des villages Altogovéens aide-t-il à la construction du haut-Ogooué et à l’unité nationale ?

 

Qu’il me soit permis de m’adresser aux hommes politiques Altogovéens de la majorité. Vous devez avoir plus de responsabilité dans la préservation de l’unité nationale. Parce que la province que vous chatiez aujourd’hui pour ses bienfaits à votre égard, a fourni à la Nation deux présidents de la république (Omar Bongo Ondimba et Ali Bongo Ondimba) il adosse le pays sur plus de 2000Km au Congo et regorge d’industries attractives qui ont fait des villes comme Moanda, Mounana et aujourd’hui Okondja, de véritable « Gabon en miniature », autant que Libreville, Port-Gentil, Lambaréné, Oyem, Ndjolé.

 

Comment peut-on penser qu’une ville minière comme Okondja ait à sa porte d’entrée : « n’entre que celui qui est originaire du Haut-Ogooué » ? Est-ce de la bêtise, de l’ignorance ou le désire de mettre le feu aux poudre ?

 

Nous avons pensé, en prenant la parole une nouvelle fois, que face à l’infâme, chacun des silences des Gabonais épris de paix et aimant leur pays, constitue une inacceptable défaite moral.

 

A notre avis, la portée symbolique de ces deux événements, bien loin des joutes électorales, interpelle parce qu’elle semble caractériser les travers de la province du Haut-Ogooué, prise en otage par quelques thuriféraires du pouvoir : une province ou l’intolérance, la violence, l’absurdité, la cupidité règnent en maîtres absolus.

 

Tapis dans l’ombre, certains de ses fils, abusant de leurs positions sociales, ont décidé d’ériger artificiellement des frontières entre les territoires, les ethnies, les provinces au nom d’une pseudo « pratique politique prétendument classique ».

 

Sans vouloir tirer hâtivement les leçons de ces événements, je crois quand même que ces évènements contre productifs montrent, d’abord, combien notre pays est sur une pente glissante.

 

Trois questions défient toutes les rationalités politiques :

 

Quel projet politique cache la formule de « l’indésirabilité » dans le Haut-Ogooué des autres Gabonais au motif qu’ils n’appartiendraient pas au bon bord politique, c’est à dire le PDG ?

 

Comment comprendre qu’à 6 jours d’intervalle après le discours à la Nation du chef de l’Etat, Okondja et le Haut-Ogooué se soient, malgré eux, érigés en lieux symbolique d’expression de la violence politique abrupte, en total contradiction avec les règles les plus élémentaires de notre loi fondamentale.

 

Quelle est la finalité de l’holocauste des résidences des opposants politiques tel qu’observé à Okondja ?

 

Ceux qui montent sur les barricades de la xénophobie et du jet des pierres sont paradoxalement des porteurs d’une parcelle de l’autorité régalienne. Par leur comportement antirépublicain, ils ont fait perdre au pouvoir sa raison d’être.

 

Ils montrent ensuite que le Haut –Ogooué vit en marge de la Nation ; il n’a plus reçu de tournée politique de l’opposition depuis 2016. Et quand une hirondelle veut annoncer le printemps, elle est ostracisée.

 

Pour toutes ces raisons, les Gabonais sont en droit d’attendre des plus hautes autorités de l’Etat une prise de position ferme, une condamnation de ces actes particulièrement l’incendie de la résidence de l’ancien Ministre des Finances et Coordinateur Général des Affaires présidence.

 

 

 

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1 Commentaires

rhkwdfovdi - Nov 26, 16:43

Muchas gracias. ?Como puedo iniciar sesion?


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