On attendait de quelqu’un comme Olivier Konaté, qui a près de 70 ans d’âge, une attitude plus noble dans la presse gabonaise. Les plus jeunes auraient voulu tirer de cet homme une certaine expertise, des conseils voire des encouragements dans l’exercice du métier de journaliste. Ce n’est malheureusement pas le cas. Celui qui occupe aujourd’hui le poste de directeur de publication du journal pro-pouvoir, Le Bazooka, a préféré plonger dans la presse de caniveau, le dénigrement permanent des confrères, l’insulte et la délation. Mal lui en a pris puisque les responsables des médias en ligne Gabonreview et Gabon Média Time (GMT) viennent d’ester ce journal et son responsable en justice pour diffamation.
Le Bazooka a affirmé que GMT, Gabonreview ainsi que d’autres journaux papiers percevaient de l’argent de Brice Laccruche Alihanga. Et que cette déclaration avait été faite par l’ancien porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni, lors de son procès.
Sauf qu’au lieu d’apporter les preuves de cette affirmation qui porte atteinte à l’image des médias cités, Olivier Konaté fait désormais dans le dilatoire et des gesticulations qui transpirent la peur. Tout le monde a d’ailleurs trouvé curieux le propos de l’avocat du Bazooka, qui a affirmé détenir les preuves des affirmations du journal avant de demander dans la même déclaration aux plaignants de retirer leurs plaintes au nom d’une sorte de paix de braves dans la corporation. Malheureusement pour Konaté, l’opération de chantage n’a rien donné puisque GMT et Gabonreview ont maintenu leurs plaintes. Donc le procès aura bien lieu !
Acculé et se sentant lâché par le pouvoir qu’il croit défendre, Konaté vient, à la surprise générale, d’écrire à Reporter Sans Frontière ( RSF). Se faisant passer pour la victime, Konaté dit subir des menaces et des pressions. « En 30 années de carrière, j’ai subi des pressions, parfois des menaces, mais rien de comparable à ce qui m’arrive aujourd’hui. (…) Certains d’entre eux ( les confrères NDLR) ont décidé de passer à l’acte… » C’est l’église qui se fout de la charité a-t-on envie de s’exclamer à la lecture de cette missive de la part de quelqu’un qui n’hésite pas à se livrer à des bassesses qui n’honorent pas son âge. Et là encore, il faut saluer la grandeur d’esprit des confrères qui ont préféré se tourner vers la justice afin de laver leur honneur qui a été sali par un homme qui n’a jamais été un exemple en matière de professionnalisme dans l’exercice du métier de journaliste au Gabon. On sait de lui, qu’à l’époque où il exerçait à la Griffe, de nombreux confrères le soupçonnaient déjà d’être un indic au service du pouvoir. Le temps a vite dévoilé son véritable visage. Maintenant Konaté se rend compte que même le régime qu’il défend n’est pas prêt à le sauver d’un naufrage certain, RSF encore moins.
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