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Menaces de radiation :  Daouda renvoyé à relire les textes

IMG Le ministre de l'éducation nationale

Le mardi 7 décembre courant, les enseignants réunis au sein de la coalition SENA-CONASYSED, ont animé une conférence de presse. Celle-ci avait pour objet d'éclairer l'opinion nationale et internationale sur les menaces portées par le ministre de l'éducation nationale, Patrick Mougiama Daouda, contre les enseignants grévistes.

 

Par Wilfrid Kombe Nziengui

 

Le lundi 6 décembre courant, les enseignants grévistes ont été menacés d'être radiés de la fonction publique par le ministre de l'éducation nationale, Patrick Mougiama Daouda dans un communiqué lu par son conseiller Johnson Awandjo au journal télévisé de 20h. Affirmant que la grève qui s’est étendue sur l’ensemble du pays a une orientation politique évidente avant d'ajouter que « les efforts sont consentis pour la satisfaction des revendications des syndicats. Entre autres, la mise en place de la commission du dialogue social , la mise en place de la commission ministérielle des recrutements, le traitement effectifs des régularisations des situations administratives, la construction des établissements scolaires, la réactivation de la commission tripartite d’organisation des concours internes». A la suite de ces propos le communiqué menaçaient les enseignants grévistes d'être radiés de la fonction publique et de lancer tout prochainement un recrutement direct des enseignants. 

 

Seulement, la réponse des enseignants ne se fera pas attendre. «Oui, monsieur le Ministre, les enseignants désabusés, attendent des réponses concrètes. Votre projet de radier les enseignants relève de la pure démagogie, car il risque de heurter lourdement les dispositions légales qui encadrent la gestion de l’agent public. Dans cette veine, il n’est pas inutile de rappeler que la grève n’est ni une faute professionnelle, ni un délit encore moins un crime», indique Fridolin Mve Messa, porte-parole de la coalition SENA-CONASYSED qui a tout de même manifester son étonnement face à la méconnaissance des textes par la première autorité de tutelle. 

 

Outre ces menaces, les enseignants ont dénoncé les manœuvres du ministre qu'il accusent d'avoir illégalement confisqué leurs bons de caisse. «S’agissant cette fois de la rétention des bons de caisse ou de l’éventuelle coupure de salaires des enseignants grévistes, il est prouvé que le Gouvernement est en totale violation des dispositions des articles 71 de la loi 1/2005 du 04 février 2005 qui précise que : « sans préjudice des prestations familiales ou suppléments pour charges de famille, les journées de grève ne sont pas rémunérées sauf lorsque la grève résulte du non-paiement de la rémunération due». Pour les enseignants ces manœuvres démontrent une fois de plus, l'amateurisme et la méconnaissance des textes par le ministre Patrick Mougiama Daouda. Lequel est renvoyé à revoir les textes qui encadrent les grèves en République gabonaise.

 

La syndicalistes ont par ailleurs demandé aux enseignants de ne pas céder aux intimidations avant d'indiquer que le mouvement de grève se poursuit.

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