Opération libérez les trottoirs : La trouvaille d’un régime en panne d’idée

Les populations sidérées par la brutalité de cette opération.

Echoué dans la mise en place du projet de société (l’égalité de chances)  pour lequel il prétend avoir été élu,  le pouvoir Bongo-Pdg a trouvé un autre subterfuge pour donner l’impression qu’il travaille au développement du pays : une opération de libération des trottoirs.  L’opération est si importante que le premier Ministre, Rose Françoise Ossouka et certains membres du gouvernement ont pris part, le vendredi 18 juin, à une réunion de la plus haute importance à la présidence de la République.

D’après le communiqué officiel, le gouvernement a demandé l’autorisation au président de la République de réquisitionner l’armée pour mener ladite opération. Selon le même communiqué Rose Christiane Ossouka Raponda a présenté au Président de la République un plan opérationnel visant à « restaurer la voie publique et à assainir l’environnement et le cadre de vie des habitants ».  Alors que l’opinion s’interroge sur l’opportunité de cette opération, l’armée réquisitionnée a, dès samedi, commencé la destruction des  édifices et autres étales érigées sur les trottoirs. 

Comme il fallait s’y attendre, les grincements de dents et récriminations se font entendre. Quelle est l’opportunité de cette opération alors que plusieurs petits commerçants, qui sont  propriétaires des étales et magasins, se remettent de la crise sanitaire ?  Veut-on au nom d’une opération de salubrité publique tuer les petits commerces ?  Le gouvernement a-t-il au préalable aménagé des espaces pour abriter les commerçants qui sont  déguerpis ? Qui va rembourser les dommages ?   Tant d’interrogations qui demeurent sans réponse. Le gouvernement a comme d’habitude mis la charrue avant les bœufs.