La crise sanitaire due à la propagation dans les pays du monde du Covid-19 a, au moins, le mérite de nous renvoyer, comme un miroir, le reflet de notre niveau de sous-développement. Loin des discours pro-modo, auto-satisfaisants, le gouvernement gabonais à travers son ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda, vient de reconnaître son incapacité à organiser une méthode d’enseignement « alternative » et « novatrice » permettant aux élèves de recevoir des cours à distance.
Le ministre de l’Education nationale a, au cours de la même communication, informé d’un nouveau prolongement jusqu’à nouvel ordre de la fermeture des établissements scolaires du pays. En toute évidence, cette mesure en cette période de crise sanitaire, est celle qui sied pour éviter des contaminations au Covid-19 des apprenants et des enseignants.
D’où ce rappel du ministre ; « le confinement et le respect des mesures barrières sont la solution. La seule solution ». « Il en va de la vie de nos enfants, de notre vie à tous et de l’avenir de notre pays », poursuit-t-il. Mouguiama Daouda promet en outre, un réaménagement du calendrier scolaire qui se fera sans compromettre l’organisation des examens de fin d’année. Soit, mais imaginons un seul instant que la situation ne s’améliore pas d’ici les mois de juin, juillet, août voire septembre…va-t-on décréter une année blanche ? Sans enseignements ne risque-t-on pas une baisse considérable du niveau scolaire des apprenants ? Comment y remédier ? Comment organiser des examens de fin d’année ?
Reste que face aux insuffisances de notre système éducatif, les parents sont pour l’heure, les seuls remparts pour continuer à donner aux enfants des enseignements. Chaque parent avec les moyens qui sont les siennes est désormais invité à prendre toutes les dispositions nécessaires pour s’assurer que la période de confinement ne rime pas avec oisiveté et dégringolade du niveau scolaire.
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