Paulette Missambo : « Nous devons constituer une alternative à l’incompétence qui gangrène l’appareil d’Etat… »

Paulette Missambo s'exprimant lors de la conférence de presse.

Pas de temps à perdre. Près d’une semaine après son élection à la tête de l’Union Nationale, Paulette Missambo a, au cours d’une conférence de presse, organisée le vendredi 19 novembre, tracé les grandes lignes  de son mandat.  Son ambition, a-t-elle indiqué d’entrée, consistera à rassembler pour construire un parti de progrès et d’espérance. Cela signifie, a martelé la présidente de l’UN, de redonner le pouvoir à la base mais en outre faire plus de place aux femmes et aux jeunes au sein des instances du parti. Cela signifie, enfin, poursuit-elle de se mettre en ordre de bataille pour affronter les échéances électorales à venir.

Si la présidente de l’Union Nationale affirme être consciente de l’immensité de la tâche qui lui a été confiée par les congressistes, elle relève cependant que tout devient  possible dès qu’un cap est fixé,  « dès que nous sommes d’accord sur les objectifs que les principes d’actions sont respectés et que chacun joue pleinement son rôle à la place qui est la sienne ».

Mais les ambitions de Paulette Missambo pour l’Union Nationale sont aussi celles qu’elle porte pour le Gabon.  Autour des valeurs de transparence, d’égalité de tous devant la règle commune, de la recherche de l’intérêt général, du mérite…Missambo indique que l’Union Nationale doit fédérer tous les gabonais sans distinction aucune.  Tout en soulignant que  depuis samedi dernier, le peuple gabonais veut construire avec l’Union nationale  une ère nouvelle. «  Parce que la crise que traverse notre pays est d’abord une crise morale, nous devons impérativement nous réconcilier avec les valeurs. (…)  Nous devons nous tenir aux côtés de nos compatriotes, nous devons esquisser des solutions à leurs angoisses, nous devons constituer une alternative à l’incompétence qui gangrène l’appareil d’Etat. »

Et de rajouter que l’Union Nationale doit agir  comme une force soucieuse d’inventer l’avenir avec l’ensemble des gabonais.  D’où son invite lancée aux gabonaises et aux gabonais à rejoindre l’Union Nationale dans le combat mené pour la dignité en tant que peuple.  «  Je les invite à croire que rien n’est perdu et que tout reste possible.  J’invite nos concitoyens à refuser d’accepter que la situation actuelle de notre pays  est normale. Personne d’autre, que nous même, ne viendra changer les choses ».