L’incohérence entre les fonctions occupées par beaucoup d’entre eux au sein du Parti démocratique gabonais (Pdg) et le désormais statut de détenu à la maison d’arrêt de Libreville des membres de la galaxie Bla n’a cessé d’être soulevée ces dernières semaines par la presse.
Comment expliquer par exemple que Brice Laccruche Alihanga soit toujours directeur de cabinet politique du distingué camarade, président du parti, Ali Bongo Ondimba alors qu’il est détenu à Gros-bouquet ? La même question vaut pour Roger Owono Mba (membre du comité permanent dans le Woleu-Ntem), Noël Mboumba ( membre du comité permanent dans l’ Ogooué-Maritime), Patrichi Tanasa et Ike Ngouoni, tous les deux conseillers du distingué camarade près du Secrétaire général, Gregory Laccruche Alihanga ( membre du bureau politique Estuaire), Justin Ndoundangoye ( membre du bureau politique Haut-Ogooué), Herman Nzoundou ( membre du bureau politique Nyanga) et Renaud Allogho Akoué ( membre du bureau politique Woleu Ntem).
A l’occasion d’un entretien avec la presse vendredi dernier, le Secrétaire général du Pdg, Eric Dodo Bounguendza a apporté une réponse à cette lancinante question : « tout camarade privé de liberté n’exerce plus de responsabilités au PDG », a-t-il indiqué. Si Dodo Bounguendza ne parle pas d’exclusion pour le moment, il indique cependant que les textes du parti en la matière sont assez clairs, les détenus (de l’opération Scorpion) ne peuvent plus exercer la moindre responsabilité en attendant que la justice se prononce.
Des vides qui plombent les activités de l’ex parti des masses dans plusieurs localités et même à plusieurs niveaux de son fonctionnement. Trois provinces (le Woleu-Ntem, l’Ogooué-Maritime et le Haut-Ogooué) ne fonctionnent plus qu’avec, chacun, un membre du comité permanent. Tout comme plusieurs autres provinces sont amputées des membres des bureaux politiques qui avaient de l’emprise sur le terrain, à l’exemple de Renaud Allogho Akoué, de Justin Ndoundangoye ou d’Herman Nzoundou.
Mais pour Dodo Bounguendza cette question n’est pour l’heure pas à l’ordre du jour : « il revient au Distingué camarade président, maître des horloges, de décider, quand bon lui semblera, de pourvoir les fonctions vacantes », souligne-t-il. Reste que même si le Secrétaire général du Pdg ne le dit pas ouvertement, il y a en coulisses l’imminence d’un congrès visant à remettre de l’ordre dans une maison Pdg totalement déstructurée par la prise de pouvoir de la galaxie Bla et de ses alliés.
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