La mère de la victime se tourne vers la justice pour que toute la lumière soit faite dans cette affaire.
Incarcéré depuis le mois de novembre 2020 pour détention et consommation de chanvre indien, Steph Moudzegou, 28 ans, a rendu l'âme le mardi 27 avril courant, une semaine seulement après son jugement. Un décès qui fait couler beaucoup d'encre et de salaire à Lambaréné et ses environs.
Par Wilfrid Kombe Nziengui
La nouvelle suscite tristesse et indignation dans la capitale Migovéenne. Six mois après son incarcération, Steph Moudzegou décède le mardi 27 avril 2021 au centre hospitalier régional de Lambaréné où il a été conduit quelques minutes plutôt par les geôliers de la prison. La mère du défunt qui ne comprend rien de ce qui a pu aussi rapidement entraîné son fils à la mort, demande des comptes à la sécurité pénitentiaire.
Il faut dire que la semaine dernière, la mère du défunt a été alertée de ce que son fils était malade. N'ayant rien sur elle, elle n'aurait pu trouver qu'une somme de 10.000F pour les frais de consultation. Ce même jour, elle repartira récupérer l'ordonnance pour l'achat des médicaments pour le traitement du paludisme dont serait victime son fils.
Mardi 20 avril, elle apprend que Steph Moudzegou a enfin été jugé et que le 15 mai prochain il devrait recouvrer sa liberté. Le coeur allégé par cette bonne nouvelle, la mère de famille exécute quelques pas de danse et commence à compter les jours pour enfin voir son fils regagner la maison familiale. Sept jours après, le mardi 27 avril courant, très tôt le matin, elle reçoit un coup de fil de la prison centrale de Lambaréné. Au bout du fil, son interlocuteur lui informe de l'état critique du détenu. Inquiète de la nouvelle, elle se rend immédiatement à l'hôpital.
« Quand ils m'ont appelé, je leur ai demandé de me retrouver à l'hôpital. Je me suis dépêché, ils sont ensuite arrivés avec l'enfant déjà presque mort. Je suis une mère, j'ai voulu fondre en larmes,quand j'ai vu mon enfant dans un état qui ne donnait plus aucun espoir. Mais je me suis retenue en attendant la suite. On est rentré, ils ont essayé de le réanimer et de le mettre sous oxygène, mais Steph était déjà mort. Je n'ai rien compris. Je me demande ce qui a bien pu tuer Steph » relaté la mère.
Comme la mère du défunt, tout le monde se demande ce qui a bien pu entraîner le jeune homme à la mort. D’après plusieurs sources, les prisonniers de la maison d'arrêt de Lambaréné vivent dans des conditions carcérales difficiles. Maltraitance, malnutrition, négligence médicale en plus de la promiscuité.
Vivement qu'une enquête indépendante soit diligentée pour lever le voile sur cet énième décès.
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