Le prison centrale de Libreville
Elles refusent désormais de garder le silence devant les sévices et autres humiliations subies au sein de la prison. Le jeudi 25 novembre dernier, les femmes détenues à la maison d’arrêt de Libreville ont décidé de ne plus sortir de leur bloc pour protester contre les agissements de la direction de la prison.
« Elles ont décidé de ne pas sortir de leur bloc, de ne pas aller au service social pour appeler, de ne pas aller en cuisine préparer », relève à cet effet, SOS Prisonniers. Tout en indiquant en outre que la contestation serait partie de la décision prise par la direction de restreinte le nombre de femmes à la cuisine. Or, selon les prisonnières, les deux quartiers de femmes comptent plus de 100 détenues et parmi elles, certaines sont malades (VIH, Tuberculose, etc). Cela nécessite une alimentation spécifique et différente des autres détenues.
En plus de cela, poursuit SOS Prisonniers, la ration alimentaire est composée essentiellement d'une petite cuisse de poulet accompagnée d'une baguette de pain. Chaque détenue se débrouille pour trouver les condiments alimentaires pour préparer.
A cela s'ajoutent les difficultés d’accéder au médecin de la prison centrale. Pour rencontrer celui-ci, il faut attendre des semaines, voire des mois, dénoncent les détenues.
Devant cette grogne, la direction de la prison reste de marbre et se confond plutôt en menaces et autres intimidations.
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