C’est à ne plus rien comprendre. Alors que ce vendredi, en début d’après-midi, le chef du gouvernement et plusieurs membres du gouvernement annonçaient le début, ce dimanche 12 avril, du confinement total dans le Grand Libreville, dans les différents quartiers de la capitale débutait l’opération de recensement des gabonais économiquement faibles (GEF).
Comme il fallait s’y attendre, les chefs de quartiers dépêchés pour mener cette opération ont été très vite débordés. Les populations des quartiers Alibandeng (dans le premier arrondissement) comme celles de Nzeng-Ayong (dans le sixième) se sont rendues en masse au domicile des chefs de quartiers pour se faire enregistrer ne respectant aucunes mesures barrières (port de masques, de gants, mesure de distanciation). Ce qui fait craindre des risques de contamination.
Questions : comment dans des telles conditions empêcher la propagation du virus ? Pourquoi organiser un recensement sans s’assurer du respect des dispositions sécuritaires ? Pourquoi décréter un confinement total, quand avant, on ne s’assure pas d’avoir pris toutes les dispositions pour le bon déroulement du récemment qui le précède ?
Des questions soulevées alors que sur le terrain plusieurs populations se plaignent d’être victimes d’une sorte de discrimination. Puisqu’elles ne sont pas détentrices de carte Cnamgs prouvant leur statut de GEF. Du coup, plusieurs familles bien que défavorisées ne pourront bénéficier des bons alimentaires en cette période de crise.
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