Scandales après scandales, les impôts revoient dans l’opinion l’image d’une administration qui a jeté par la fenêtre les valeurs de probité, de droiture et de respect de l’usager pour se lancer dans la course aux malversations financières en tout genre. Au point qu’en janvier dernier, le gouverneur de la province de la Ngounié révolté par l’ampleur d’un détournement de 15 millions de Fcfa et d’actes d’extorsion de fonds décidait de la révocation et du remplacement de l’ensemble de direction provinciale des impôts.
S’en est trop pour le syndicat des professionnels des Impôts (SPI). Lequel à l’occasion de son entrée syndicale, le vendredi dernier, a multiplié les messages de sensibilisation à l’endroit de la direction et du personnel. Sylvain Ombindha Talheywa III (le président du SPI) et les siens appellent désormais l’ensemble de cette administration a travaillé pour redorer l’image galvaudée de la maison afin de la rendre plus efficiente. Quant aux revendications liées au non paiement de leurs droits, le SPI a depuis mis de l’eau dans son vin en relevant qu’un accord a été signé avec le gouvernement pour la résolution dudit problème.
« Il n'y a pas de droits sans devoirs et sans obligation. Le contrat signé avec le gouvernement devient notre combat. Ils ont respecté leur parole, qu’en est-t-il de la nôtre ? », s’interroge le président du SPI. Sauf que ce discours appelant à l’abnégation au travail, est perçu par plusieurs agents comme un reniement voir une trahison des valeurs de combat pour le bien- être du travailleur. Le SPI est perçu comme un syndicat qui progressivement devient le relais des discours des dirigeants des impôts au détriment des intérêts de la base. Sylvain Ombindha Talheywa III est-il allé à la soupe ?
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