La journée du vendredi dernier a été marquée par une vague de violences ayant occasionnée au moins trois morts dans le pays en plus de nombreux blessés et des cas de tentatives d’enlèvements. La barbarie s’est invitée dans le pays. La psychose s’est installée et désormais chaque famille s’interroge s’il faut envoyer, ce lundi matin, son enfant à l’école. Les associations des parents d’élèves ainsi que les syndicats (Sena et Conasysed) ont, tour à tour, rendu public des communiqués invitant les parents à garder leurs enfants à la maison tant que le gouvernement ne prend pas toutes les dispositions sécuritaires nécessaires pour une reprise paisible des cours.
Le Sena de Fridolin Mve Messa rappelle à cet effet que l’école qui dans sa définition fondamentale est un lieu de rencontres d’apprentissage et d’épanouissement ne doit à aucun cas devenir un lieu de frayeur, de crime ou d’assouvissement des instincts quelconques. D’où son appel à l’organisation d’une journée « classes vides ». Louis Patrick Mombo, le Secrétaire général de la Conasysed, va plus loin en menaçant d’appeler à une assemblée générale pouvant déboucher sur une grève des enseignants, si le gouvernement ne daigne pas trouver une solution à la déflagration de violence.
La peur est d’autant plus grande que plusieurs organisations d’élèves et de parents promettent organiser, ce même lundi, des marches de contestations contre ce phénomène. Le Département d’Etat américain a pour ce faire appelé ses ressortissants à la prudence. De nombreux établissements privés ont d’ores et déjà envoyé des messages demandant aux parents de garder les enfants à la maison. Ce lundi s’annonce tumultueux.
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