Tribune libre : « Si les opposants d'occasion venus originellement du PDG veulent regagner leur maison-mère, qu'ils clarifient leur position ! »

Pr Wilson-André Ndombet

(*) Par Professeur Wilson-André Ndombet

Pour de nouvelles bases politiques au Gabon

 On ne plus faire comme si le Gabon ne s'était point illuminé de ses intelligences vives!

  En effet, le niveau de masse critique des Gabonais s'est densifié chacun dans sa spécialité ! Il n'y a plus guère que cette masse dense sans grande conscience autre que festive tels que des déportés des confins du pays au Palais du 12 mars pour gober des promesses non tenues, comme en 1978, au défunt Hôtel Inter!

    Ça suffit ! Même le parti au pouvoir- j'en suis persuadé- a besoin de débat démocratique et contradictoire pour espérer exister ou respirer! Au risque de s'asphyxier à court ou moyen terme, parce que mal accompagné ou instruit, si l'on n'y parle pas un langage de vérité !

D'autant plus que les générations internes ou propres à ce Parti ont probablement changé  à la  fois dans la nature de leurs projets respectifs et successifs, avec des ambitions et des dynamiques nouvelles devenues  contradictoires par rapport à ces coutumes internes de gestion probablement dépassées ou désuètes!

  Que voudrais-je dire ?

  Si les opposants d'occasion venus originellement du PDG veulent regagner leur maison-mère, qu'ils clarifient leur position ! Ils n'ont pas besoin d'ourdir leur complot du '' Coup d'État permanent ", et  par conséquent, de maillage de l'opposition véritable et déterminée à assumer son désir d'alternance au pouvoir aux Sommets de l'État.

   À tous le moins, cela aurait l'avantage de ne pas les passer uniquement, de part et d'autre, et pour les uns les autres pour des traîtres. Le pays en dénombre déjà tellement quoi...

    Attention aux technologies d'endormissement perpétuelles. Le Gabon a perdu trop de temps pour encore et toujours s'en contenter.  Et pendant cette pâle débauche d'énergie,  on veut donner l'impression de    s’enrober des oripeaux des attributs démocratiques.

    Ne nous leurrons pas. Ne nous leurrons plus! Il n'y aura plus de conférence Nationale aux conclusions rédigées d'avance qui d'ailleurs ont connu un dénouement différent du programme des collabos de cette dernière, grâce aux hommes forts de l'époque et aujourd'hui disparus : Pierre- Louis Agondjo, Jean-Pierre Nzoghe-Nguema, Joseph Redjambé, Léon Bou-Yémbi, etc., et encore vivant, à l'instar de Paul Mba-Abessole.

   En effet,  n'eût été la pression de ces personnalités de race exceptionnelle dans notre pays,  nous n'aurions pas connu ce semblant d'évolution démocratique de ces vingt  dernières années, notamment après 1990 et réduite aujourd'hui à néant.

  Nous sommes vivement contrariés que nombre de compatriotes sans patriotisme chevillé au corps et à l'esprit obscur osent nous entraîner célébrer bis-repetitas ce même refrain alors que  sans doute, ils oeuvrent par-dessus tout probablement pour des desseins inavoués; en tout cas loin des intérêts de la majorité du peuple.

   Le débat est clair à engager si on veut éviter le pire au pays. Et pour éviter dans cette optique de faire avaler une pilule abortive au peuple derechef,  il vaut mieux se retrouver sous cape  dans des négociations avec le victorieux des élections présidentielles d'aout 2016 et bien saisir les raisons et les buts de sa résistance. Sinon on ne comprendrait pas ce qui aurait justifié l'attaque de son QG! Il s'agit bien du candidat Ping, le seul ayant subi ces ténébreux dommages afin de laver réellement ou sérieusement le linge sale en famille.

(*) Professeur  des Universités