Ils ne lâchent rien. Ils sont décidés d’aller au bras de fer pour obtenir aussi bien la réintégration à la fonction publique de Jean Rémy Yama que sa libération de la prison centrale où il est incarcéré pour une affaire d’abus de confiance. Lors d’une déclaration de presse qui a eu lieu le samedi 23 avril dernier, le Syndicat des enseignants chercheurs (Snec) relève que cette radiation a été prononcée en total violation des textes en vigueur.
Pire, poursuit le Snec, il apparaît clairement que le gouvernement s’est placé sur le terrain politique pour licencier Yama. Nathalie Sima Eyi (la vice-présidente du Snec) et les siens indiquent en outre que le motif d’absentéisme collé à Jean Rémy Yama ne tient pas la route. D’autant que le président du Snec a écrit à deux reprises à la tutelle pour demander à être affecté à l’ Ecole normale supérieure (ENS) où il existe un département de Sciences physiques. Une requête qui est restée sans réponse.
Le Snec ne comprend pas alors que les autorités brandissent à l’encontre de Yama une absence de six ans à son poste. Surtout que la personne concernée avait répondu présent aux recensements des agents de la fonction publique qui ont eu lieu en 2007 et 2018 en plus du recensement biométrique intervenu en 2020.
Se prononçant sur l’incarcération de Yama, le Snec note qu’à ce jour aucune preuve n’atteste que ce dernier a détourné à son profit l’argent déposé dans le compte de la SCI Serpentin. Pour le Snec les 3 milliards de Fcfa mis à disposition par l’Etat ont été bien gérés. « La Cour des comptes a produit un rapport sur la gestion de cette subvention. Aucune irrégularité n’a été révélée. Ce rapport est accessible au public depuis 2015 », conclut l’organisation syndicale.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires